– Viens manger à la maison, ça me ferait plaisir (mais qu’est-ce qui me prend de l’inviter, j’espère qu’il va refuser!)
– Mille mercis pour l’invitation mais je ne veux pas déranger (pourquoi je m’infligerais de passer une soirée avec un couple heureux alors que moi…)
Tous ces gens qu’on est «enchanté» de rencontrer, d’écouter, d’inviter, ça en fait du monde. Toutes ces paroles si polies, si formatées, si gentilles, ça en fait des mots.
Et puis, il y a nos petites voix parasites, souvent peu charitables envers les autres et surtout envers nous-mêmes. Ce cinéma intérieur insidieux, rarement bienveillant et très anxiogène (je suis nulle, je rate tout, j’ai gaffé, il va penser quoi)…
C’est tout «Kvetch», ça! Dans la pièce de Steven Berkoff, à voir dès jeudi 3 octobre, la compagnie du Passage joue sur le décalage entre les discours de façade et les arrière-pensées qui nous...