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Neuchâtel: ex-cocaïnomane, il risque l’expulsion malgré sa nouvelle vie

Après des années d’addiction à la cocaïne, un Bosnien qui a grandi à Neuchâtel a réussi à décrocher. Aujourd’hui associé au patron d’une entreprise d’électricité, il risque toutefois d’être renvoyé dans son pays d’origine. Nous l’avons rencontré.

27 janv. 2021, 18:48
Emre* est aujourd'hui associé au patron d'une entreprise d'électricité du canton.

«La cocaïne, c’est la drogue la plus vicieuse du monde. Pour moi, c’est comme un cancer que j’ai eu pendant douze ans.»

Emre*, 35 ans, nous reçoit en tenue de travail, dans les locaux de l’entreprise d’électricité où il est employé depuis septembre 2019. D’abord embauché en intérim, il est aujourd’hui associé au patron, qui connaît son parcours de vie. Il nous montre des contrats qu’il a signés, pour plusieurs dizaines de milliers de francs, avec des sociétés neuchâteloises bien connues. «Aujourd’hui, je suis un homme bien», nous lance-t-il.

Un plan pour rembourser ses dettes

Si Emre a décidé de raconter son histoire, c’est qu’il a reçu du Service cantonal des migrations un avis d’expulsion du territoire suisse, pour des affaires liées à la cocaïne qui remontent à plusieurs années. L’ancien toxicomane a fait recours jusqu’au Tribunal fédéral, sans succès. «Le recourant est dépendant de la drogue depuis son adolescence...

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