«C’est une affaire triste et délicate, l’addition de deux malheurs qui n’auraient jamais dû se rencontrer». C’est ainsi que l’avocat Olivier Bigler a résumé l’affaire jugée ce mercredi matin par le Tribunal régional du Littoral et du Val de Travers. Son client, Florent*, était jugé pour viol, subsidiairement acte d’ordre sexuel sur une personne incapable de discernement ou de résistance.
Les faits remontent à octobre 2019. Florent, demandeur d’asile camerounais de 20 ans arrivé en Suisse un an et demi plus tôt, fait la connaissance d’Aline*. La jeune femme souffre, selon l’expertise psychiatrique, d’un léger retard mental.
«On va fufu»
Peu après leur rencontre, Aline écrit à Florent pour lui proposer d’aller «fufu». Celui-ci ne comprend pas le sens de l’expression et pense, a-t-il expliqué au tribunal, qu’il pourra peut-être entretenir une relation sexuelle avec elle. En réalité, Aline cherchait à fumer du cannabis. Or Florent n’en consomme pas.
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