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Neuchâtel: coup de projecteur sur les arbres remarquables

Plus de 150 arbres dits remarquables se trouvent au cœur de Neuchâtel. Feuillus ou à aiguilles, ils font partie de l’histoire de la ville et sont sujets à un entretien tout particulier.

12 févr. 2020, 18:56
Les arboristes-grimpeurs au travail sur un hêtre pleureur, à côté du casino de Neuchâtel.

La tempête Ciara a été clémente avec les arbres soignés par les forestiers et arboristes de Neuchâtel.

En ville, seul un érable du jardin du prince, déjà mal en point, a vraiment souffert des vents. En forêt, les dégâts n’ont pas été trop importants, à en croire l’ingénieur forestier Jan Boni: sur 1500 hectares, une centaine d’arbres ont été terrassés. Ce qui a fait dire à la conseillère communale Violaine Blétry-de Montmollin ce mercredi en conférence de presse: «l’entretien du patrimoine arboré à Neuchâtel est plus qu’adéquat.»

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Des arbres d’envergure

Au quotidien, un soin particulier est tout spécialement apporté aux arbres dits remarquables. On en dénombre plus de 150 en ville. Ils sont plus exposés au vieillissement qu’en pleine nature.

Pourquoi sont-ils remarquables? «Parce qu’ils se distinguent par leur taille ou leur grand âge par exemple. Il ne s’agit pas forcément d’essences exotiques», explique Vincent Desprez, chef des Parcs et promenades. «Comme les bâtiments historiques, ils font partie de l’identité, de l’histoire d’une cité», illustre-t-il. C’est aussi ceux qui émeuvent le plus lorsqu’on prévoit d’en faire du petit bois.

Chêne de 300 ans

Dans l’idéal, Vincent Desprez aimerait qu’on organise l’aménagement urbain en laissant un certain espace à ces vénérables troncs. Il ne peut intervenir pour ceux en place sur les propriétés privées, au contraire de ceux sur le domaine public. «Lorsque l’un d’entre eux devient malade, blessé ou trop vieux, il faut envisager son remplacement. Nous anticipons cette situation en replantant de jeunes pousses autant que possible.»

Ces végétaux participent aussi à la qualité de vie des habitants: «Ce sont des îlots de fraîcheur, qui filtrent les poussières et autres particules, absorbent le CO2 et servent d’habitat à la faune et la flore», ajoute Vincent Desprez.

Eddy Macuglia et sa petite équipe d’arboristes-grimpeurs sont chargés d’accompagner le développement de ces êtres remarquables et d’assurer qu’aucune branche ne s’abatte sur un passant. Le patriarche qu’ils choient? Un chêne de plus de 300 ans, enraciné sur la plaine du Mail.


Un des hommes d’Eddy Macuglia au travail. Photo: David Marchon

Demi-millénaire

En forêt, l’homme laisse davantage la nature à elle-même. Ainsi, la longévité de certains arbres peut atteindre jusqu’à un demi-millénaire. L’un des plus vieux arbres du canton, un épicéa, est ainsi âgé de 450 ans et se situe à La Grande-Joux, au-dessus des Ponts-de-Martel.

Dans cet environnement, l’arbre-habitat a un rôle crucial à jouer pour la biodiversité. Souvent vieux, ils présentent des «défauts», utilisés comme lieux de vie par la faune et la flore. Environ 1000 arbres de ce genre ont été identifiés dans la forêt de Chaumont.

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