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Neuchâtel: coloration de la statue de Pury revendiquée sur le site d’un collectif romand d’ultragauche

Le jet de peinture «rouge sang» qui a décoré la statue de David De Pury dans la nuit du 12 au 13 juillet à Neuchâtel est revendiqué sur le site web du collectif libertaire Renversé. Ce dernier précise qu’il n’est pas l’auteur du texte.

27 juil. 2020, 18:19
/ Màj. le 11 août 2020 à 17:00
Dans la nuit de dimanche à lundi 13 juillet, la statue de David de Pury, au centre de Neuchâtel, a été recouverte de peinture rouge.

On en sait un peu plus sur l’identité des personnes qui ont recouvert de peinture rouge la statue David de Pury la nuit du dimanche 12 au lundi 13 juillet, à Neuchâtel. Nos confrères de la RTS ont retrouvé leur trace sur le site web du collectif romand libertaire Renversé.co.

On y trouve une publication non signée qui revendique l’action et qui reprend mot pour mot le courriel qui avait été envoyé à «ArcInfo» le matin même via une messagerie sécurisée. «Aux personnes qui pensent qu’une telle statue devrait être conservée dans un musée, nous répondons oui, mais pas sans le rouge qui symbolise le sang des esclaves», est-il notamment écrit, en référence au passé controversé du notable neuchâtelois.

A la suite des déprédations, les autorités de la Ville avaient porté plainte et la police a ouvert une enquête pour dommages à la propriété. Contacté, le chargé de communication des forces de l’ordre n’a pas donné davantage d’éléments.

A lire aussi: Neuchâtel: de Pury aspergé de peinture rouge, plainte pénale déposée

Voitures incendiées à Fribourg

Le collectif, dont les idées s’apparentent à l’ultragauche, se présente ainsi: «Renversé a pour but de regrouper l’actualité des différentes luttes, de susciter des échanges entre toutes celles et ceux qui partagent des perspectives émancipatrices, pour soutenir et renforcer les mouvements sociaux et révolutionnaires.»

Renversé.co prend de nombreuses précautions pour que les responsables du site web ne puissent pas être identifiés. La plateforme est notamment hébergée anonymement aux Etats-Unis.

«Les flics surveillent activement Renversé.co. Il peut s’avérer très important de prendre certaines précautions afin d’amoindrir les risques de répression. Surtout si le contenu de l’article proposé à la publication peut être relié à des activités considérées comme illégales», avertissent les activistes sur leur site.

«Plateforme de diffusion»

L’incendie de deux voitures de la société Securitas, à Fribourg, a été revendiqué le 15 juillet sur le même site web par Solidarité enflammée contre l’uniforme (Secu).

Contacté par courriel, le collectif n’a pas donné suite à notre demande d’interview, mais nous a renvoyés vers une nouvelle publication datée du 8 août. Dans celle-ci, le site web Renversé.co rappelle qu’il est une «plateforme de diffusion» et se distancie de ces deux revendications en précisant que «nous (réd: le collectif) sommes responsables de ce que nous choisissons de publier mais nous ne sommes pas à l’origine des textes, fussent-ils écrits en ‘nous’».

D’après nos confrères de la radio, le site du collectif, précédemment hébergé en Suisse, avait été supprimé en 2016, peu de temps après l’appel à une manifestation sauvage à Genève. Vitrines, banques et institutions avaient notamment été caillassées ou taguées.

Article mis à jour le 11 août avec les précisions du collectif Renversé concernant le statut de sa plateforme.

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