On pensait qu’ils exploseraient de bonheur. Etre là, assis à une terrasse de bistrot, le visage écrasé de soleil, la clope dans une main, la bière dans l’autre, rigolant à chaque fin de phrase, avec les potes, c’est le paradis retrouvé après des mois d’enfermement forcé.
On le pensait vraiment. Mais non.
Ce samedi soir, premier vrai soir de météo clémente, à deux jours de reprendre une vie presque normale, les terrasses sont effectivement prises d’assaut. Ambiance sereine, pas d’euphorie. Mais les jeunes Neuchâtelois que nous rencontrons lors de notre tournée des bistrots sont presque en thérapie.
Ils nous invitent à leur table et confient combien ils ont souffert de la rupture sociale découlant des mesures de lutte contre le Covid. Alors, ce bonheur d’être à nouveau de sortie, ils le savourent par gorgées, sans projet de soirée, et encore moins sur le long terme. Certains profitent de l’instant présent,...