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Neuchâtel: Angerona ou un an de militance féminine

L’association neuchâteloise Angerona a fêté samedi son premier anniversaire. Sexualité, tabous et patriarcat étaient les thèmes à la carte d’un brunch organisé pour célébrer une année de réussite, et planifier de futurs projets.

16 févr. 2019, 18:57
Angerona, Association féminine neuchâteloise fête son 1er anniversaire.

Pour marquer sa première année de militantisme, l’association féministe Angerona a accueilli samedi à Neuchâtel une vingtaine de jeunes femmes et hommes tout au long de la journée. Au programme: des crêpes, un film sur l’histoire des luttes féministes, une exposition de photos sur les complexes du corps féminin, clôturé par une soirée festive.

Parler de sexualité sans tabou

Angerona a fleuri au sein d’un groupe de jeunes amies étudiantes qui avaient envie de parler de sexualité sans tabou. Souhaitant se placer comme des guides des jeunes adolescents dans leur épanouissement sexuel, elles ont choisi le nom de la déesse protectrice de Rome, Angerona.

«On n’a pas à se sentir coupable d’avoir une vie sexuelle», explique sa présidente, Constance Flahaut. D’après la jeune femme, il manquait à Neuchâtel un espace pour discuter du corps féminin avec un regard féministe. 

En une année, l’association est passée de 10 à 25 membres, dont la plupart des femmes de 20 ans. C’est l’occasion de fêter une année de belles réussites, estime Constance Flahaut. Parmi leurs projets, la série de photos «Complexes» réalisée par Aurélie Boss, où l’image négative du corps de la femme est remise en question.

Des actions pour demain

Une année de combat, et ça ne fait que commencer. Laure, membre depuis le début, se dit «hyper fière» des actions, telles que leur participation en octobre dernier au Fesses-tival Genève dédié à la sexualité positive. L’étudiante de 18 ans admet pourtant «qu’il y a encore du chemin à faire» pour élargir leur visibilité.

D’après Constance Flahaut, les mots d’ordre pour cette année sont la mobilisation et l’unité. Elles se préparent déjà pour la journée de la femme le 8 mars et à la grève des femmes en juin. 

Parmi les projets à ne pas manquer prochainement: l’émission radio «Révolutionelles» sur Radio NeuchVox pour parler sans tabou de sujets qui «gênent» comme la contraception, les menstruations ou le consentement lors d’un acte sexuel.

Michelle Langrand

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