En décembre, Bernard Monnier, instituteur, décide d'apporter des scorpions dans la classe. Après quelques réticences du côté des filles, la curiosité a été plus forte et l'enthousiasme est devenu général. «Nous avons eu un scorpion, mais il est mort un mois après», raconte Dylan. «Et depuis le mois de janvier, nous en avons trois autres, deux femelles et un mâle», poursuit Arthur.
Bernard Monnier porte un grand intérêt aux animaux et souhaite le partager avec sa classe. «Au début, les élèves étaient impressionnés, parce qu'ils voient le scorpion comme une bête dangereuse qu'il faut écraser», souligne l'instituteur. «Et maintenant, ils savent s'en occuper avec grande attention et en sont très fiers».
Les scorpions sont loin d'être les premiers pensionnaires de la classe. Les élèves font déjà l'élevage de grillons et de verres de farine. Ils servent de nourriture pour les scorpions. Des souris et des phasmes complètent la salle de classe aux allures de vivarium géant. La présence de ces animaux dans la classe s'inscrit dans une volonté d'intéresser les élèves. «Cela m'a permis d'étudier les insectes, leurs différentes parties et leur cycle de reproduction», raconte Bernard Monnier.
Quant au dix-neuf scorpions rescapés, l'instituteur souhaite en garder quelques-uns pour faire un élevage et échanger les autres contre une autre petite bête avec un magasin animalier, peut-être un lézard. / AGI