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Mozart, inévitable rencontre pour un début de saison

21 oct. 2009, 08:56

CRITIQUE - PAR DENISE DE CEUNINCK

La nouvelle saison des Grands interprètes à Neuchâtel s'est ouverte lundi au temple du Bas par un programme bien composé, compris de tous, mariant les pages nouvelles de Holliger, Britten et Birtwistle, aux quatuors de Mozart KV 285, pour flûte et cordes et KV 370 pour hautbois et cordes.

Oeuvres uniques en leur temps, les quatuors de Mozart sont de ceux qui ne vous quittent plus, ils exigent pureté, rigueur, imagination et une mise en place absolue. Autant de qualités ressenties dans le jeu des interprètes - Félix Renggli à la flûte - qui ont ajouté à leurs propres mérites celui d'avoir fait redécouvrir des ½uvres, si souvent en circulation, qu'on les croyait galvaudées.

Il n'est pas exagéré de dire qu'on ne pourra plus entendre, désormais, le quatuor KV 370 de la même oreille, tant on a l'impression d'en connaître davantage sur la source de sa miraculeuse origine, révélée lundi par le prodigieux phrasé, la musicalité de Heinz Holliger, hautbois, entouré de Esther Hoppe, violon, Daniel Haefliger, violoncelle, Jürg Dähler, alto.

Ecrite pour flûte solo, la pièce de Heinz Holliger est dédiée à Aurèle Nicolet. Jamais chez Holliger la recherche formelle ne prend le pas sur l'instinct musical, même dans l'alacrité d'un cri. La technique flamboyante de Felix Renggli, flûtiste, a métamorphosé le cri en un tableau impressionniste pour voix d'oiseaux!

La Phantasy quartet de Britten débute par une marche énoncée par le violoncelle, sur laquelle planera bientôt la mélopée du hautbois, avant que les rôles ne soient inversés. Puis flûte et hautbois, instruments frères, prendront plaisir à dialoguer dans un duetto de Wilhelm- F. Bach. Ils rejoindront ensuite le trio à cordes dans «Of sweet disorder and the carefully careless» de Birtwistle, une écriture des années septante.

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