«Lightmotiv». En jouant avec le sens du leitmotiv musical, la directrice de l’Espace Schilling, Angela Baltensberger, ne s’est pas trompée dans l’interprétation des nouvelles œuvres de l’artiste uruguayen établi à Genève, Daniel Orson Ybarra. Gouttes pigmentaires prises dans la résine ou entre deux feuilles d’acétate de cellulose, encres appliquées à l’aide de tampons patates, l’artiste au geste de guichetier revendique en effet, parmi «[ses] préoccupations plastiques et formelles, le cercle, le double et le multiple, ainsi que la stratification d’images, les accumulations, le répétitif...». En pénétrant dans les lieux, c’est limpide.
Alors la lumière éclate. Ovoïde, ronde ou bosselée, la couleur d’Ybarra s’applique par milliers de touches fugaces qui se superposent pour créer une image lumineuse et dense. Au centre de certaines compositions, l’artiste s’est même amusé à glisser une image phosphorescente, probablement pour forcer les galeristes à ouvrir de nuit! Ou s’agit-il plutôt de donner une conscience à l’œuvre,...