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Milvignes: les élus protestent devant les bureaux de poste fermés

La Poste a bien fermé ses offices de Bôle et Auvernier ce lundi. Les conseillers communaux de Milvignes manifestent une dernière fois leur mécontentement.

05 oct. 2020, 16:04
Les cinq conseillers de Milvignes posent devant la porte de l'office d'Auvernier en fin de semaine dernière.

Des élus devant une porte close. Ce lundi matin, le Conseil communal de Milvignes indique s’être déplacé «in corpore» aux offices postaux de Bôle et d’Auvernier, afin de manifester une fois encore son mécontentement vis-à-vis du géant jaune, au sujet de la fermeture des deux offices villageois, effective depuis ce lundi.

Comme ils l’avaient annoncé en août, les conseillers communaux indiquent être venus constater la fermeture des bureaux, qu’ils jugent toujours «à défaut d’être illicite, très indélicate», selon Gregory Jaquet, porteur du dossier.

«La direction de La Poste a mis en œuvre sa décision de supprimer de force son service dans ces deux villages, contre les décisions de l’Assemblée fédérale – qui a validé l’initiative jurassienne permettant à des communes de refuser des fermetures moyennant des conditions que Milvignes remplit depuis longtemps – du Conseil d’Etat neuchâtelois, du Conseil général, du Conseil communal de Milvignes et de la population», écrivent-ils ce lundi.

Le Conseil communal fait référence ici à une initiative en cours de traitement devant les Chambres fédérales, que le Conseil des Etats et le Conseil national ont accepté de faire suivre, sans toutefois imposer de moratoire. Mais également à un courrier du Conseil d’Etat adressé à la commission sur la Poste (avec une prise de position en faveur du maintien des offices) et aux quatre rapports d’information rédigés par le Conseil communal à son législatif, qui «a à chaque fois marqué son soutien». Le mot «décision» est à lire ici au sens littéral du terme et non juridique, précise Gregory Jaquet.

A lire aussi: Auvernier et Bôle: fermeture des offices postaux le 5 octobre

Pour les élus, «les consultations et négociations que la Poste a fait mine de mener durant quatre ans se terminent ainsi par un coup de force». Ils fustigent la solution de remplacement, soit un service à domicile «concrètement impossible pour la quasi-totalité de la population, soit tous les habitants qui ne sont pas présents à leur domicile durant plusieurs matins consécutifs, à des heures imprévisibles». Ce que conteste le géant jaune, qui indique continuer «d’assurer un service de qualité dans les localités d’Auvernier et de Milvignes».

«Pas un coup de force»

La Poste conteste le terme de «coup de force». Elle rappelle «avoir agi conformément à la loi sur la Poste et l’ordonnance sur la Poste». Elle rappelle le dialogue mené avec la commune durant trois ans et les quatre décisions de PostCom, la commission fédérale de la Poste, favorables au géant jaune dans ce dossier. Elle indique également que l’initiative jurassienne en cours de traitement n’entraîne pas de moratoire, comme le laisse entendre la commune. «Et comme toute autre entreprise, la Poste ne peut pas anticiper d’éventuelles nouvelles dispositions légales.»

Finalement, la Poste fait encore part de sa surprise quant à la photo envoyée par le Conseil communal de Milvignes. En effet, l’office d’Auvernier était fermé lundi matin: les cinq élus de Milvignes n’ont donc pas pu être photographiés dans le sas d’entrée le jour en question. «Nous avons fait cette photo la semaine passée», précise Gregory Jaquet, en expliquant qu’une de ses collègues était en vacances ce lundi. «Mais nous sommes allés devant les bureaux fermés, comme attendu.»

Article actualisé le 6 octobre à 12 heures.

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