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Milvignes: le Parabôle festival s'étend sur quatre jours

Pour sa 16e édition, le Parabôle festival, à Bôle, passe sur quatre jours et fait la part belle à la scène régionale, mais pas que.

12 juil. 2019, 11:00
/ Màj. le 18 juil. 2019 à 14:00
En plus des concerts, le Parabôle propose aussi diverses activités comme un tournoi de pétanque et un concours de skate.

Il n’y a pas qu’un marché qui peut être du terroir et artisanal. Le Parabôle festival, qui prendra ses quartiers du jeudi 18 au dimanche 21 juillet sur le terrain de foot de Champ-Rond, à Bôle, mérite également ces qualificatifs. Celui de punk, aussi, tant pour l’orientation musicale que pour le principe du «Do it yourself» (fais-le toi-même) qui prévaut dans l’organisation.

Pour cette seizième édition, le comité a revu la recette. La manifestation se tiendra sur quatre jours, au lieu de deux les dernières années. Au total, ce sont quelque 25 groupes qui se produiront à Champ-Rond. «L’organisation, c’est un gros travail, on a voulu le rentabiliser», explique Caryl Bacci, l’un des organisateurs. Deux de ces journées, jeudi et dimanche, seront à prix libre: chacun contribue selon ses moyens financiers et son jugement.

Pour autant, le budget du festival, qui tourne autour de 90’000 francs, n’augmentera pas. «On a voulu étendre, mais sans augmenter les frais et les risques», explique le président du comité, Kilian Frangeul.

L’équipe du Parabôle a ainsi renoncé à programmer des artistes très populaires pour tenter d’appâter le public. «Cette course aux têtes d’affiche, ce n’était pas nous», commente Kilian Frangeul. «Essayer de faire la même chose que les autres, ça ne sert à rien.»

Punk et folk, pas si éloigné

Du coup, la programmation fait la part belle aux artistes régionaux, triés sur le volet. Comme Emilie Zoé, lauréate du Best Act Romandie aux derniers Swiss Music Awards. «On l’a engagée avant cela», sourit le programmateur Jérémie Magnin. La Neuchâteloise d’adoption jouera même deux fois: en solo pour l’ouverture du festival et en duo avec le batteur Nicolas Pittet pour la clôture.

Parmi les autres coups de coeur du programmateur figure Kepi Ghoulie, qui offrira le vendredi un set en solo, assez pop-folk. Il sera suivi par un autre, plus musclé, lors duquel il jouera avec le groupe The Copyrights.

«Les mondes du punk rock et du folk sont très proches, beaucoup de musiciens jouent dans les deux», fait remarquer Jérémie Magnin. Il mentionne également le groupe français Guérilla poubelle, des habitués du festival. Leur clip «Les fils et les filles des sorcières» a été tourné le 1er janvier dernier dans le local du festival, en ville de Neuchâtel.

Sortir de l’agenda

Citons encore Supermunk, un groupe punk français qui, normalement, ne tourne que dix jours par an, de mi-août à début septembre. «Les musiciens jouent avec d’autres groupes le reste de l’année. Là, ils ont fait une exception pour nous.» Ils se produiront donc à Bôle le samedi. Une exception, les Chaux-de-Fonniers de Coilguns en ont également faite une. Même s’ils ont terminé leur tournée «Millenials», ils joueront à Parabôle pour une dernière date, eux aussi le samedi.

Les organisateurs reçoivent beaucoup de sollicitations de groupes. «On essaie de lire leurs mails, mais on a déjà tellement d’idées pour la programmation avant que c’est difficile de tout traiter», reconnaît Jérémie Magnin.

Car l’équipe est composée de passionnés: «On va voir plein de concerts et on connaît bien la musique», note l’organisateur, qui est également bassiste dans plusieurs formations. C’est souvent lui qui va chercher des artistes qui lui ont tapé dans l’oreille, même s’ils n’ont pas d’actualité brûlante à faire valoir, comme la sortie d’un disque. «On n’hésite pas à sortir de l’agenda.»

Outre les concerts, le festival propose de nombreuses activités, comme un tournoi de pétanque, un concours de skate et, le dimanche, un brunch. Kilian Franguel souligne les rapports de confiance que le Parabôle a noué au fil des ans avec les prestataires techniques, qui cassent leurs prix pour rendre possible la manifestation, ainsi qu’avec la commune de Milvignes, qui met gratuitement le terrain à disposition. Et Caryl Bacci de conclure: «On va continuer à nager à contre-courant le plus longtemps possible».

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