«Ici mon cher Robert, tout est à peu près aussi mort pour les arts que lorsque vous y étiez et c’est en vain que je lutte contre cette influence paralysante...» (Maximilien de Meuron à son ami Léopold Robert)
A son retour en Suisse en 1804, après des années passées à Berlin, Paris et Rome, Maximilien de Meuron mesure dans toute son ampleur le décalage entre la pratique locale de l’art et les effervescences internationales. Pourtant, ce grand amoureux de l’Italie, ramené au pays par ses obligations familiales et patrimoniales, ne se résigne pas. En promoteur des arts éclairé, il s’engagera inlassablement pour le rayonnement culturel de Neuchâtel. Maximilien de Meuron ne verra jamais le musée dont il rêvait pour sa ville (il songeait notamment au palais DuPeyrou). Mais, voici tout juste 200 ans, il en posa les deux premières pierres, ses deux magistrales «Vues de Rome». Ces tableaux qu’il offrit...