«On ne peut plus penser uniquement petit village de 450 habitants.» Pour la future maire de Diesse Marie-Claude Schaller, l'avenir de sa commune réside dans l'ouverture. Elle souhaite ainsi conduire Diesse vers la fusion des communes du Plateau. Vendredi dernier, l'enseignante enfantine de 56 ans a été élue tacitement à la mairie, succédant à Francis Membrez en poste depuis 2002. Elle avait pourtant dit qu'elle n'occuperait jamais ce poste. Ne jamais dire jamais! Encouragée par son entourage, elle s'est finalement lancée dans l'aventure. Elle entamera son mandat à la tête de la localité dès le 1er janvier 2012 avec la volonté «d'uvrer non seulement pour le bien de Diesse, mais surtout pour celui de toute la région».
Membre du Comité de pilotage de la fusion des communes du Plateau (Copil), Marie-Claude Schaller espère voir aboutir le projet. Pour rappel, le souverain devrait se prononcer le 11 mars prochain sur la fusion. «Au début, j'étais sceptique. C'est pourquoi je me suis engagée dans la Copil pour étudier la question», confie-t-elle. Aujourd'hui, elle est convaincue que Diesse coulera des jours meilleurs au sein d'une entité plus grande. «La fusion permettrait de réaliser certains projets plus aisément et rapidement, mais aussi de rationaliser les coûts. En outre, nous collaborons de toute manière déjà, dans beaucoup de domaines», argumente-t-elle.
Son expérience à l'exécutif communal, dans lequel elle siège depuis 2001, l'a confortée dans son opinion de militer en faveur de la fusion. A la tête du dicastère des eaux, eaux usées et déchets, elle a mené à bien le projet de déchetterie intercommunale de Diesse et Lamboing. Les deux autres communes avaient refusé de s'y joindre. «C'est mon cheval de bataille depuis 10 ans! Je pense que si les quatre communes collaboraient, nous pourrions augmenter les prestations.»
Ce combat est révélateur de sa couleur politique. L'enseignante se dit sans parti mais ne dissimule pas ses sympathies pour les Verts. Les thématiques environnementales lui tiennent à cur. «A Diesse, nous avons le privilège de vivre à la campagne, tout en étant proches de Bienne», apprécie-t-elle. Elle souhaite préserver ce cadre naturel et tranquille. L'une de ses préoccupations est notamment la sauvegarde des pâturages boisés de la région. La mise en place d'une zone 30 km/h sur la route cantonale qui traverse le village pour ralentir les automobilistes lui est également chère. / KRO