La montagne fascine Martial Leiter depuis son enfance déjà. Le Mönch, la Jungfrau et, par-dessus tout, la face nord de l’Eiger, «cet énorme coquillage coupé en deux», image-t-il, ont aimanté son regard. Ce motif qui lui est devenu extrêmement familier, l’artiste le reconstitue mentalement depuis plusieurs années. Il y a trouvé un réservoir inépuisable de formes plastiques, et d’humeurs. Dans ses puissantes déclinaisons à l’encre et au fusain, Leiter joue avec toutes les métamorphoses de l’air et de l’eau – en neige, vent et brume –, et sur les contrastes entre le vaporeux et le minéral, le mouvement et l’inerte.
Récente elle aussi, une série de paysages vient s’inscrire en contrepoint à la verticalité des sommets. Captées lors de nombreux voyages en train, ces visions sont, elles aussi, le fruit d’une observation livrée à la libre perception de l’artiste.
«En chute libre» une mouche immense fond sur le bord inférieur...