Il ne manque que les ours au bord de l’Areuse pour se croire en Alaska. Le temps de la fraie est venu pour des milliers de truites remontant l’Areuse à contre-courant afin de rejoindre leurs zones de ponte. Une migration qui n’est pas de tout repos, car cinq cents mètres à peine après l’embouchure, elles arrivent au pied du mur. Un barrage de près de deux mètres se dresse devant elles. Les poissons n’ont pas d’autre alternative que de le franchir en prenant leur envol.
Les curieux se succèdent quasiment sans discontinuer pour assister au spectacle époustouflant offert par les truites volantes. Le franchissement du barrage haut de deux mètres représente une difficulté majeure. Les truites tentent de prendre l’ouvrage d’assaut. L’effort à fournir est considérable pour lutter contre le courant et parvenir à sauter suffisamment haut et loin. Les truites pesant jusqu’à 12 kilos s’y reprennent souvent à plusieurs...