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Les relations sadomasos du pasteur avec un jeune Neuchâtelois

Un pasteur vaudois se retrouve devant la justice pour des relations sexuelles de type sadomasochiste avec un ado neuchâtelois de moins de 16 ans aux capacités mentales diminuées.

01 oct. 2019, 20:22
Peu après avoir appris l'enquête pénale contre le pasteur, l'Eglise protestante vaudoise lui a demandé de démissionner.

Il y a trois ans et demi, Jacques (prénom d’emprunt) est coordinateur des aumôniers de jeunesse dans l’Eglise protestante vaudoise. Ce quadragénaire est un homosexuel assumé, qui cherche des relations sexuelles sur un site international destiné aux gays. Il s’intéresse surtout à des partenaires prêts à accepter des rapports sadomasochistes (SM).

C’est ainsi qu’il fait la connaissance d’un jeune Neuchâtelois de moins de 16 ans, Pierre (prénom d’emprunt). Ce dernier s’est inscrit sur le même site en se présentant comme majeur. Après quelques échanges de messages, un rendez-vous est fixé dans une forêt du Littoral neuchâtelois et une relation sexuelle de type SM est consommée.

Aujourd’hui, Jacques doit répondre de ces rapports devant la justice neuchâteloise pour actes d’ordre sexuel avec un enfant et sur une personne incapable de discernement ou de résistance. Car la mère de Pierre, ayant appris ce qui s’est passé, a déposé plainte. En fait, l’adolescent est suivi depuis plusieurs années par les services pédopsychiatriques du canton de Neuchâtel pour un léger retard mental. Il suit une scolarité spécialisée.

Pierre a été entendu à plusieurs reprises par la police, qui a également auditionné Jacques. Ce dernier reconnaît les actes sexuels, mais estime avoir été trompé par Pierre, qui lui avait affirmé avoir 19 ans. L’enquête du ministère public sur cette affaire a duré plusieurs années au vu des déclarations plutôt confuses de la victime.

Informée des problèmes judiciaires de Jacques, l’Eglise protestante vaudoise a demandé rapidement au pasteur de quitter ses fonctions. Aujourd’hui, elle a cependant confié de nouveaux mandats à Jacques, qui travaille en indépendant comme «consultant en spiritualité». Ce dernier a, par ailleurs, été relevé de ses fonctions d’aumônier militaire professionnel le printemps dernier.

Président du Tribunal de Boudry, Laurent Margot n’a pu procéder mardi après-midi qu’aux auditions des témoins, de la victime et du prévenu. Le psychologue-psychothérapeute du Centre neuchâtelois de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, qui suit Pierre dans le cadre de la Loi sur l’aide aux victimes (Lavi), a notamment précisé l’état mental de Pierre.

Pour lui, il ne fait aucun doute que la victime «était dans l’incapacité de résister à son agresseur» et que Pierre souffre toujours d’un syndrome de stress post-traumatique. Ce qui peut expliquer ses déclarations souvent confuses devant la police. «Ce serait déjà compliqué pour un jeune de 16 ans de vivre de telles choses, mais c’est encore plus difficile pour quelqu’un d’une grande fragilité émotionnelle et relationnelle comme Pierre», ajoute le psy.

L’audience devrait se poursuivre ultérieurement.

 

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