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Les poussières de Juracime poussent l’Ofrou à limiter la vitesse sur l’A5, à Cornaux

L’Office fédéral des routes redoute des glissades sur l’A5 à Cornaux, à la hauteur de Juracime. Le rôle des poussières du cimentier sera étudié.

16 déc. 2019, 18:00
Les automobilistes doivent lever le pied, sur l'A5, au contour de Juracime, à Cornaux. Les poussières de la cimenterie rendraient parfois la chaussée glissante.

L’Office fédéral des routes limite la vitesse à 100 km/h sur un secteur de l’A5, à la hauteur de Juracime, à Cornaux. L’Ofrou a aussi posé des panneaux signalant un danger de glissades sur ce secteur autoroutier en face de la cimenterie.

Un accident sur ce tronçon en courbe de quelques centaines de mètres a interpellé une patrouille dépêchée pour établir un constat. Les gendarmes ont suspecté une dégradation de l’état de la chaussée pouvant conduire à des pertes d’adhérence.

Poussières

L’Ofrou cherche les raisons dans l’air. Il pointe du doigt les poussières émises par Juracime, situé en bordure de l’autoroute. Elles se déposeraient sur la chaussée, la rendant plus glissante qu’à l’accoutumée, notamment par temps de pluie. «Cela peut survenir lorsque les conditions sont humides», rapporte Olivier Floc’hic, porte-parole de l’Ofrou.

Ceci reste davantage une intuition qu’une certitude. Un camion muni d’équipements spéciaux a certes constaté ce manque d’adhérence. Mais il n’en donne pas les causes. Celles-ci devront faire l’objet d’études ultérieures. «Les premières études ne débouchent pas sur des conclusions fermes», indique le communicant de l’Ofrou.

Collaboration

Source potentielle de dérapages non contrôlés, le cimentier est surpris d’être mis sur la sellette, sans préalables. «Je n’ai jamais été informé de cette situation. Je l’ai appris par hasard, par un tiers. J’ai découvert comme tout le monde la limitation de vitesse à 100 km/h», explique Christophe Veuve.

Le directeur de l’usine espérait recevoir des indications ou autres données aux fins d’analyse. «Nous sommes dans l’impossibilité d’établir des corrélations, d’étudier la rose des vents, par exemple. S’il existe un lien de cause à effet, nous prendrons des mesures correctives. Mais pour le moment, nous n’avons aucun élément», avance-t-il.

Précédent

«L’Ofrou ne porte pas d’accusation. Mais il ne voit pas d’autre explication plausible à ces questions de perte d’adhérence, car l’enrobé est de bonne qualité», assure son porte-parole. Cette présomption est notamment alimentée par un précédent: «C’est un phénomène de poussières connu, que nous avons déjà rencontré avec une carrière au bord de la N12.»

Et si les soucis sur ce secteur n’étaient pas dus aux seules poussières? «Nous ne sommes pas l’unique industrie dans cette région», soutient Christophe Veuve. Il considère un peu stigmatisant cette limitation posée juste sous les fenêtres de la cimenterie. Le directeur s’étonne par ailleurs que le phénomène n’affecte pas d’autres portions de routes dans la zone.

Trois phases

S’en remettant au fait que ce secteur de l’A5 peut s’avérer un point noir de circulation, l’Ofrou décrit un programme en trois phases pour y remédier. «Il s’agit de déterminer la source de la perte d’adhérence. De prendre des mesures, ce que nous faisons avec la limitation de vitesse. Et finalement de protéger le secteur des projections, si elles viennent de l’usine», détaille Olivier Floc’hic.

Si nécessaire, un balayage plus fréquent de la chaussée est également envisagé.

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