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Les pins parasols s’installent au bord du lac de Neuchâtel

Le réchauffement climatique pousse le service des Parcs et promenades de la Ville de Neuchâtel à planter des espèces provenant de latitudes plus chaudes. Des pins parasols ont ainsi été plantés au port de Serrières.

06 févr. 2018, 10:24
Des pins parasols ont été plantés au port de Serrières.

La Ville de Neuchâtel a planté des pins parasols, une espèce présente normalement dans le Sud de l'Europe, au port de Serrières.

Chaque année, le Service des parcs et promenades de la Ville de Neuchâtel procède à l’abattage de quelques dizaines d’arbres malades, blessés ou trop vieux sur le domaine public communal. En général, un nombre supérieur de sujets sont replantés. Aujourd’hui, réchauffement climatique oblige, ce sont des essences provenant d’autres latitudes, plus résistants à la vie en ville que les traditionnels platanes, érables et autres marronniers, qui sont privilégiées.

Changement de philosophie

«De prime abord, l’idée de planter une série de pins parasols au bord du lac peut sembler étrange», raconte Vincent Desprez, chef du Service des parcs et promenades lors d’une visite pour la presse aujourd’hui au port de Serrières. «Mais ce choix se révèle en fait judicieux: ces conifères appelés à grandir s’intègrent bien dans le paysage, entre zone construite et rives du lac, et se révèlent résistants à la vie en ville dans un contexte d’évolution climatique», ajoute l’ancien professeur à la Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève.

C’est un changement complet de philosophie dans le monde de l’arborisation urbaine: alors qu’il y a quelques décennies, les essences indigènes étaient à l’honneur, depuis une dizaine d’années on privilégie les plantes issues de croisements ou carrément des arbres provenant d’autres latitudes, en particulier du sud. « Les arbres indigènes se comportent encore bien en montagne ou dans la forêt, mais beaucoup moins en ville. La réverbération, le déficit d’eau, la salinité du sol nuisent à leur santé. Ils développent en outre des maladies phytosanitaires », détaille Eddi Macuglia, contremaître et responsable de l’équipe des soins aux arbres.

Eviter la monoculture

Autre basculement, celui de la monoculture. L’esprit aujourd’hui est à la diversification des essences et non plus à la concentration d’une même espèce dans un seul endroit, facteur de propagation des maladies. Ainsi le nouveau parking P+R de Serrières, également présenté aux médias sur place, est végétalisé par des ginkos, platanes et des aulnes qui amènent aussi une esthétique particulière tout en respectant la fonctionnalité requise dans un lieu de stationnement.

 

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