Elles ont indiqué 11h02 pendant plus de dix ans. Ce vendredi 25 octobre, les trois horloges de la place des Halles, à Neuchâtel, ont enfin été mises à l’heure. Et même plus que ça: des cadrans Longines ont remplacé ceux, défectueux, de la marque Bertolucci, anciennement établie à Neuchâtel.
Une convention de trente ans a été signée entre la Ville et la marque de Saint-Imier. Plus de risque que les horloges restent bloquées: Longines, propriétaire des cadrans, en assurera le bon fonctionnement. La Ville, quant à elle, devra les entretenir.
Ce partenariat a été rendu possible grâce à la société Montres et bijoux Robert, seule représentante de la marque dans le canton. Rachel Leuba, associée au sein de l’entreprise, est fière de constater que «le monde de l’horlogerie n’a pas perdu de son pouvoir d’attachement».
Mettre en valeur l’horlogerie
Pourquoi a-t-il fallu autant de temps pour remettre les pendules à l’heure? «Comme Bertolucci n’existait plus et que les horloges n’étaient pas propriété de la Ville, personne ne s’en occupait. Il a fallu prendre les choses en main (réd: notamment à la suite de sollicitations citoyennes). Nous avons signé une convention pour ne plus retomber dans la même situation», explique Antoine Benacloche, ingénieur communal.
Réinstaller des horloges à l’heure des smartphones peut paraître anachronique. Ce n’est pas ce que pense la conseillère communale Violaine Blétry-de Montmollin: «Les gens ont toujours le regard porté sur ces cadrans existants.» Surtout, «il est important de mettre en valeur l’horlogerie dans la ville et nous sommes fiers de faire aboutir ce projet lors de l’année des quarante ans de la zone piétonne.»
Ces trois horloges-là possèdent en plus une touche de modernité: elles changeront d’heure toutes seules ce dimanche.