«Je conçois un certain dépit de constater qu'on ne peut lancer un débat sans faire d'étincelles.» Membre du comité interpartis pro-fusion de Pontareuse (censée unir les communes de Bevaix, Boudry et Cortaillod), le conseiller général socialiste bevaisan Thierry Rothen parle des affiches arrachées, taguées et des panneaux d'affichage en bois volés le week-end dernier.
Des affiches posées dans le cadre de la campagne financée par le comité réunissant les libéraux-radicaux, socialistes, Verts et Chevrons boudrysans. C'est essentiellement à Bevaix et à Cortaillod que ces déprédations ont été commises.
Quelques jours après ces faits, la seule femme engagée dans le débat «courtois», précise Thierry Rothen, qui s'est déroulé le 5 avril entre opposants et partisans de la fusion a reçu un courrier «aussi menaçant qu'anonyme». Et le comité interpartis pro-fusion de s'interroger: «Pouvons-nous admettre de tels actes (...) alors que la démocratie a besoin de tolérance et de respect pour vivre?» Conscients que le concept de fusion est un sujet hypersensible parce qu'il «touche aux notions d'appartenance et de changement», Thierry Rothen et ses collègues pro-fusion ne comptent pas baisser les bras. «Nous allons remettre les affiches en place dans la mesure de nos moyens financiers.» Cela tout en espérant que les opposants à la fusion patientent jusqu'au 15 mai, date de la votation, pour se manifester. «Faute de l'avoir fait dans les conseils généraux et commissions auparavant.» / flv