«Mon ancien service ne peut plus remplir certains mandats»

C’est un monsieur (dont nous tairons le nom) qui fait partie de celles et ceux qui ont perdu leur emploi dans les secteurs publics et parapublics à la suite de mesures d’économies. Mais qui, samedi, a quand même pris part à la manifestation. «C’est désolant. On a cassé notre service, cassé la cohérence de l’équipe et cassé la motivation de mes ex-collègues», témoignait-il. «En plus, maintenant, ils ont tous peur de perdre de leur place de travail.»

La réduction de l’effectif, selon lui, a des effets pervers: «Comme il y a moins de monde, mon ancien service a dû renoncer à des mandats qui, pourtant, rapportaient de l’argent... Et il n’est plus en mesure d’assumer certaines prestations auprès du public: nous étions sollicités plusieurs centaines de fois par année pour donner des conseils à des particuliers, ce qui ne se fait plus désormais.»

Ce monsieur ajoutait: «Ce que j’ai vécu est douloureux sur le plan personnel, mais si je suis ici aujourd’hui, c’est aussi parce que ça me fait mal au cœur de voir qu’une partie de ce que nous faisions a été abandonnée. En plus, on nous a dit qu’il y aurait des réductions de postes pour mettre en place une nouvelle organisation, et en fait, on est en train de remettre la même en place, mais avec moins de monde.»

Notre interlocuteur est désormais inscrit au chômage.

Nombreux intervenants

Une quinzaine de discours ont émaillé la manifestation. Tour à tour se sont exprimés des représentants des syndicats, des enseignants, du monde de la culture, du secteur de la santé, du social et de l’intégration des migrants, des personnes âgées, de l’orthophonie ou encore des étudiants.

«Les mesures d’austérité, ça suffit!»

Environ 1000 personnes ont défilé samedi dans les rues de la capitale cantonale pour s’opposer à la politique d’austérité de l’Etat. Propositions à la clé, elles réclament un changement de politique.