Les Matous de gauche n'ont pas tergiversé, lundi soir, lors de la séance du Conseil général de Bevaix. Jugeant que les informations relatives à l'installation de 17 conteneurs semi-enterrés pour le ramassage des déchets verts (crus) dans le village étaient insuffisantes, ils ont directement demandé à l'exécutif de revoir sa copie.
«Il s'agit de l'un des gros dossiers de cette législature et il nous manque des éléments pour prendre une décision», a relevé le porte-parole du Parti socialiste (PS). «Nous souhaiterions, par exemple, associer une minidéchetterie à ce projet, ainsi que d'autres formes de récupération telles que les cartons ou le verre.»
Et le PS de s'interroger également sur le type de conteneur choisi, le modèle étant différent de ceux déjà existants à Boudry et à Cortaillod. Or, ces trois communes sont censées s'unir prochainement sous le nom de Pontareuse. «Il vaudrait mieux que le système de conteneurs soit compatible», a relevé le PS.
Les Verts, pour leur part, se sont demandé si «le modèle molok n'était pas plus solide que le Serac choisi par la commission ad hoc» et si «une étude globale pour associer écologie et économies financières avait été réalisée». Président de la commission des Travaux publics, François Desplands a rétorqué que «tout avait été analysé».
Il a même fait venir, lundi soir, le transporteur qui serait chargé de vider les conteneurs et qui a fait part de tout le bien qu'il pensait du système proposé. Cela en mettant notamment en avant les économies qui pourraient être réalisées, et qui s'accentueraient plus encore «si la taxe au sac entrait en vigueur». Et l'homme de souligner: «Si vous dites oui ce soir, nous investissons directement dans un supercamion qui ramasse aussi bien le système molok que le Serac.» La commune de Boudry est, en effet, équipée de molok et celle de Cortaillod a opté pour un mix Serac-molok.
Finalement, le renvoi en commission a été refusé par 13 voix contre 12. Le crédit de 150 000 francs pour l'installation des 17 conteneurs semi-enterrés pour déchets verts ménagers, d'un coût de 3150 francs pièce et nécessitant des travaux d'installation estimés à 76 500 francs, a finalement passé la rampe de justesse par 13 oui contre 11 non.
S'élevant à 141 000 francs, l'autre demande de crédit de la soirée a, quant à elle, été adoptée à l'unanimité. Elle concerne l'assainissement et l'agrandissement du restaurant du port, la Trinquette.
Dans les divers, l'exécutif a lancé un appel à de jeunes bras valeureux pour renforcer le corps de plus en plus déserté des pompiers! /flv