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Les maraîchers et artisans bio ont leur échoppe au Landeron

La vente de produits bio de maraîchers et artisans locaux a attiré du monde ce samedi lors de l'inauguration de l’Échoppe du Bourg dans la vieille ville du Landeron.

22 sept. 2018, 18:29
Lors de l'inauguration de L'Echoppe du Bourg au Landeron, ce samedi, il y avait foule dans le petit local d'un peu moins de 10m2.

Dans la vieille ville du Landeron, un air de fête régnait ce samedi en milieu de journée sous un soleil couronnant de lumière les voluptueuses  fleurs pourpre en pots. À l’adresse Ville 28, un joyeux murmure s’élevait sur la devanture d’un petit magasin autour d’une table offrant à siroter et à déguster. 

Cette douceur de vivre rayonnait sur une inauguration, celle de l’Échoppe du Bourg. «Ici, dorénavant tous les mardis et jeudis de 16h à 18h30, ainsi que les samedis de 10h à 13h, nous pourrons acheter des légumes, des fruits, du fromage du miel et plus encore… Tout y sera bio et issu du travail de producteurs locaux», explique alors sur place Claudine Dekens, la présidente de l’association à but non lucratif qui a ouvert boutique. «Et ce baptême tombe par pur hasard sur le week-end de la votation sur les deux initiatives alimentaires!»

Producteurs bio de Prêles et de Lignières au Landeron

Les légumes et les fruits viennent d'être livrés par une famille maraîchère de Prêles, «car au Landeron nous n’avons pas de maraîcher bio.» Quant au fromage, de chèvre, il a été amené par un couple à la tête d’un élevage caprin à Lignières. «Les Steffen ont leur fromagerie artisanale au sein de leur exploitation agricole biologique qui s’appelle joliment „Le chanteur du Chasseral“.»

Une bénévole officiait à la caisse ce samedi. L’association de L’Échoppe du Bourg en compte une dizaine. Photo Christian Galley

Dans le local d’à peine 10m2 dont le loyer est gracieusement offert par une généreuse donatrice, les clients sont au coude à coude. «Ah dans ce minuscule marché couvert le stress est interdit. Il faut prendre le temps… On est en plein dans le développement durable», plaisante une dame qui a veillé à se munir de son panier. «Oui, car le principe du zéro déchet fait loi», a-t-elle su avant de venir. «Les seuls sacs éventuellement utilisables sont ceux là-bas, vers la sortie, cousus dans du textile recyclé par les bénévoles de l’association.» 

«Il ne s’agit pas de rivaliser avec les grandes surfaces»

Sur les étals, poivrons, oignons, haricots, cottes de bettes rouges, pommes, carottes, tomates assorties, courges, aubergines rivalisent en formes et en couleurs. «Ça donne faim!», s’amuse une villageoise qui depuis longtemps veille à ce qu’elle met dans son assiette et celles de ses proches. «Les grands magasins, j’y vais lorsque je ne peux pas faire autrement.» 

«Il ne s’agit par de rivaliser avec les grandes surfaces, car des élans comme le nôtre restent  marginaux», commente Denis Feuz, grand argentier de l’association L’Échoppe du Bourg, et à la caisse samedi. «Nous visons d’abord à manger sainement et des denrées régionales. En devenant un consommateur de nourriture bio et locale, on prend soin de sa santé et du bien-être économique de nos agriculteurs et éleveurs.»

«Accepter le prix à payer»

Du coup, pour lui, il importe d’accepter d’y mettre le prix. «Car un légume ou un fruit bio ne sont pas bon marché.» Claudine Dekens abonde dans son sens: «Il est hors de question de serrer le prix au maximum et de pénaliser nos producteurs.» 

Claudine Dekens, présidente de l’association L’Échoppe du Bourg. Photo Christian Galley

Ce qui leur a donné au départ envie de se lancer? «Le film «Demain» a mis en mouvement les Landeronnais.» Au point d’ailleurs qu’une association – Le Landeron après Demain – est née. «Ont vu le jour des Repair cafés, des ateliers de permaculture, d’autres sur le zéro déchet, les livres vagabonds, etc. L’Échoppe du Bourg n’est pas née de cette association, mais participe de cette impulsion forte», éclaire Claudine Dekens. «Et également du désir d’animer le bourg, que plusieurs commerces ont quitté pour s’installer dans le nouveau quartier.» 

En ce qui concerne le succès de l’inauguration de ce samedi, elle invoque la prudence et ne  crie pas déjà victoire. «Attendons de voir sur le long terme!»

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