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«Les Juliettes d'un soir», l’air du temps de Loïc Marchand

Un cadre banal et un contexte qui l’était tout autant. Pourtant, ce fut un véritable kif. Découvrez la chronique «Air du temps» de Loïc Marchand.

03 oct. 2020, 05:30
L'Air du temps de Loïc Marchand

C’est un bol d’air, un lundi soir. Le contexte ne laissait pourtant rien présager de tel: un match de volley entre Corcelles-Cormondrèche et Gorgier. On joue à la salle Roméo pour un match féminin. Je souris déjà.

Ce match est un exutoire pour ces Juliettes d’un soir. Ça se voit: elles ne demandent qu’à en découdre. Mais au lieu de déverser toute leur frustration sur l’arbitre ou le mollet de l’attaquante adverse, elles rigolent entre copines. Les sourires sont partout, à tout instant. Vieille, petite, rousse, mince, brune, grande, jeune, grosse, ou blonde… Chacune a sa place.

Une erreur d’une coéquipière? Pas grave, on se tape dans la main et on repart. Pire, une faute d’arbitrage? On le lui glisse dans le creux de l’oreille, un clin d’œil, un pouce levé et «on passe au point suivant», dixit l’entraîneur casse-écuelle.

Les coachs, deux hommes, ont visiblement le volleyball comme seul point commun. Les différences sont à la limite du cliché. Le premier reste assis, passif et se contente de prendre des notes tout en réajustant son survet’. Le second ne sait pas ce que les verbes «s’asseoir» et «rester en place» signifient. Il n’a de cesse de conseiller ses protégées tout en retroussant les manches de sa chemise parfaitement repassée. Je rigole intérieurement.

«Vous êtes où Corcelles?!» Ah! L’atmosphère devient électrique! Pétard mouillé: la pique vient du banc des remplaçantes… de Corcelles-Cormondrèche.

Score final? 20-25 20-25 10-25. Une fessée. Mais qu’importe: il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux…

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