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Les juges renvoient au trou durant deux ans celui qui avait bouté le feu à un immeuble de Marin

Le Tribunal criminel n'a pas cru la thèse accidentelle de l'incendie qui avait ravagé un immeuble à Marin, l'été dernier. Ce vendredi, il a condamné l'auteur du méfait à deux ans de prison ferme et révoqué un sursis de 30 mois.

31 août 2018, 19:31
Ravagé par les flammes, l'immeuble rue de la Gare 13, à Marin, est en cours de rénovation.

Le Tribunal criminel du Littoral et du Val-de-Travers, à Boudry, n’a pas cru les explications de l’auteur de l’incendie qui avait ravagé un immeuble, rue de la Gare 13 à Marin, dans la nuit du 14 au 15 août 2017. Se basant sur un faisceau d’indices concordants, les trois juges ont considéré qu’il s’agissait bel et bien d’un incendie intentionnel et non accidentel, comme le clamait le prévenu.

Il écope de deux ans de prison ferme et voit un précédent sursis de 30 mois révoqué (déjà pour un incendie, en décembre 2015). L’incendiaire est reparti en prison, escorté par des policiers.

Dégâts impayables

Le feu avait éclaté autour de minuit dans le local du moto club Ravens MC. Cette nuit-là, le jeune homme de 23 ans était passé pour, selon ses dires, se chauffer un plat de pâtes. En accédant au club house, il n’allume pas la lumière mais juste une guirlande de leds. Il dit avoir enclenché la plaque du réchaud (sans mettre de l’eau à chauffer), puis être passé dans une pièce annexe pour fumer un joint.

Problème: juste à côté de la plaque se trouvent des gobelets en plastique, du papier ménage et de l’alcool à brûler. Accidentellement, l’incendie se serait déclaré. Totalement impossible! ont cependant estimé les gens de l’Ecole des sciences criminelles, qui ont reproduit l’expérience. Pour ces experts, il ne peut s’agir que d’un allumage délibéré.

L’incendiaire ne change pourtant pas sa version. Son avocat explique que, compte tenu de ses antécédents, lorsqu’il a vu les flammes, personne ne le croirait. «C’est pour cela qu’il n’a pas appelé la police ou les pompiers. C’était la panique dans sa tête. Alors, il a refermé la porte à clé et s’en est allé», avance Nicolas Marthe, concluant à une négligence.

Cette désinvolture a un coût: un million de francs de dégâts, indiquait l’acte d’accusation. Environ 2,7 millions de francs, a évalué lors de l’audience Lionel Capelli, avocat de sept des 24 plaignants. Un dommage que ne pourra jamais réparer le condamné.

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