La «festa», c’est bien joli mais à condition de ne pas oublier le passé, lorsque les migrants venaient des Pouilles et de Calabre par trains entiers. Des «tchink», des «piafs», accusés de manger le pain des Suisses dans un pays clivé par la xénophobie des années Schwarzenbach.
Alors, pour célébrer ses 50 ans, samedi à la ferme de Pierre-à-Bot, la Colonia libera italiana de Neuchâtel proposait un documentaire sur le parcours d’un jeune Ghanéen en Italie, «Ciao Bashiru», de Théo Charamond et Francesca Quercia.
«Nous, hier; eux, aujourd’hui»
Peu de monde dans la salle et pas forcément des membres de la communauté italienne. Mais l’émotion était palpable pendant le débat qui suivit sur le thème: «Nous, hier; eux, aujourd’hui».
«Cette question est difficile, mais c’était important de l’aborder pour clôturer notre année anniversaire», estime Maurizio Spallaccini. Le président de l’association entendait ainsi rappeler le rôle politique joué par les colonies...