En quelques heures, un groupe de gens du voyage étrangers est passé de Saint-Blaise à Cressier, pour finalement s'arrêter au Landeron. Arrivées jeudi après-midi sur un terrain privé saint-blaisois, près du Loclat, la quinzaine de caravanes avait jusqu'à ce samedi 9h pour quitter les lieux. Vendredi soir, peu avant 20h, les gitans avaient déjà levé le camp, sans faire toutefois beaucoup de kilomètres.
En effet, c'est d'abord sur un terrain privé appartenant à la Coop, à Cressier, qu'ils se sont arrêtés. Des gitans avaient déjà voulu s'installer à cet endroit il y a quelques semaines. Or, le propriétaire avait immédiatement signifié son refus catégorique; réitéré vendredi soir. Ainsi, après l'intervention de la police neuchâteloise, les caravanes sont parties. Elles ont finalement mis le cap sous le pont de l'autoroute A5, au Landeron. Propriété de l'Etat, le terrain est loué par des agriculteurs qui ont signalé leur mécontentement. S'agissant d'une prairie écologique, ils refusent qu'elle soit salie par des excréments et d'autres déchets. Hier, ils ont roulé, à travers champs selon un témoin, pour s'installer à Cornaux, près de la zone industrielle et de la zone sportive.
Les discussions entre forces de l'ordre et gitans ont commencé. Un délai pour quitter les lieux leur a été signalé. "Probablement lundi", a relevé samedi matin l'officier de service de la police neuchâteloise, Olivier Gallet. Or, cette date ne semble pas leur convenir. "On aimerait rester toute la semaine", a indiqué l'un des gitans, assurant qu'après ils prendraient la route direction Belfort, en France, où un rassemblement de gens du voyage est prévu.
Pourquoi ne vont-ils pas à La Vue-des-Alpes?
Comment se fait-il que les gens du voyage ne soient pas allés sur le site de Pré-Raguel, à La Vue-des-Alpes? L'aire de transit ayant été rouverte depuis une dizaine de jours à la suite d'une décision du Conseil d'Etat. En outre, actuellement, seule la moitié de la place est occupée par d'autres groupements de gens du voyage. Selon l'officier de police, la situation est complexe et il semblerait qu'il existe des tensions entre les différentes familles de gitans.