Mais comment pouvaient bien vivre les chanoines dans le cloître de la collégiale? Cette question a interpellé Lucie Hubleur, qui a été approchée par l’Association de la collégiale de Neuchâtel afin de monter une exposition en ce lieu. Aussi, cette détentrice d’un master en sciences historiques a-t-elle tenté d’y répondre.
A l’enseigne des «Cloîtres médiévaux, histoire et fonctions», elle démontre de quelle manière évoluaient les chanoines dans cet espace au Moyen Age. «Contrairement à d’autres sites où les religieux vivaient de manière confinée, ceux de Neuchâtel se rencontraient dans cette enceinte. Ils y travaillaient, et y donnaient même l’école.» Mais, nuance, «ils habitaient des maisons extérieures et étaient autorisés à se mêler à la population.»
Vestiges retrouvés
Et l’historienne de remonter dans l’histoire dudit cloître. D’évoquer ses pièces communicantes avec le château. De parler des vestiges retrouvés, même si l’on s’accorde à dire que tout a disparu en 1450 lorsque la ville fut ravagée par les flammes et le cloître détruit.
Celle qui a déjà consacré en 2018 une exposition à la collégiale, plus spécifiquement à son esplanade, a élargi sa vision. Elle précise avoir étendu, dans la foulée, ses recherches aux rôles joués par quelques autres bâtisses emblématiques du même registre, qu’elles soient d’obédience clunisienne ou cistercienne.
A voir tous les jours dès vendredi 17 juillet 2020 jusqu’à début octobre au cloître de la collégiale de Neuchâtel. Entrée libre.