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Le vieux métier de chapelier revit au centre-ville

22 oct. 2007, 12:00

Drôle de spectacle samedi matin au centre-ville de Neuchâtel. Six mannequins se sont pavanés avec humour et vieille voiture de haut en bas de la rue des Chavannes, à l'occasion d'un défilé original de chapeaux et de prêt-à-porter.

A l'origine de cette présentation, deux femmes: Eliane Schneider, l'unique chapelière du Littoral, une habitante des Geneveys-sur-Coffrane qui tient boutique depuis une année rue des Chavannes. Et Line-Vanessa Pfister, jeune styliste neuchâteloise fraîchement diplômée de Paris, qui partage échoppe et atelier avec la chapelière.

Le défilé a attiré de nombreux curieux séduits par les allers et venues colorés. L'occasion de demander à la chapelière si on peut vivre à Neuchâtel d'un métier presque disparu, sacrifié sur l'autel de la confection de masse.

«La mode revient au chapeau!», répond Eliane Schneider. «Mais exercer l'activité de chapelière-modiste à 100% ne serait pas rentable. Je travaille donc à 50% dans l'éducation.»

Des coiffes, Eliane Schneider en fabrique pour une clientèle de tout âge. Ces temps-ci, elle travaille beaucoup sur commande, pour des mariages, des manifestations ou même des soirées chapeaux. «Ma passion est née le jour où ma fille, adolescente, m'a dit: «Si tu ne sais pas quoi m'offrir, tu peux me faire un chapeau.» C'était il y a quinze ans.»

Eliane Schneider a alors racheté l'atelier d'un ancien chapelier de Fontainemelon, M. Huguenin. Dans le lot, une multitude de moules en bois en forme de cloche ou de casquette, des outils des années 1920 et la fameuse marmite à vapeur qui permet de modeler le feutre du futur couvre-chef.

«Créer un chapeau me demande entre une demi-journée et deux semaines.» Car, après le moulage du feutre, il y a la mise en forme du tissu. «Je travaille les bords à la patte mouillée, au fer à repasser et à la vapeur.»

L'arrière-boutique d'Eliane Schneider regorge de feutres de laine ou de poils, qu'elle ramène surtout de France et d'Allemagne. Et, dorénavant, la chapelière peut également récupérer les chutes de tissu de sa jeune collègue styliste Line-Vanessa Pfister, avec qui elle partage l'atelier de la rue des Chavannes depuis deux mois.

Les deux femmes ont en commun la passion de la création et des belles étoffes. Et savent qu'à Neuchâtel, comme à Paris, il y a aussi une clientèle pour l'exclusivité, le savoir-faire et les modèles uniques. /vgi

Les collections de chapeaux sur www.modeleurargile.com
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