Professeur émérite de linguistique, philosophe des mathématiques, sémioticien (étude de la production, la codification et la communication des signes), un double doctorat en lettres et en sciences mais aussi compositeur et trompettiste de jazz… C’est Jacques Coursil au Pommier, à Neuchâtel, vendredi 21 février pour un récital musical et poétique,
Né en 1938 de parents martiniquais, compagnon des grands du free-jazz des années 1960 et 70, il intimide avec son CV, au moment de décrocher le téléphone pour une interview qui se révélera volubile et chaleureuse, dès la première, et très traditionnelle, question:
Jacques Coursil, qu’est-ce qui vous a amené à la musique?
Je ne suis jamais venu à la musique! C’est la même chose avec la poésie: la musique, ce n’est pas abstrait, quelque chose d’extérieur au corps. Et, entre nous, mon corps, c’est la seule âme que j’aurai jamais! Non, quand j’avais 14 ans, il se passait des...