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Le théâtre expliqué aux élèves par le Lancelot de «Kaamelott»

Thomas Cousseau, le Lancelot de la série télé «Kaamelott» était au CPLN, hier matin, pour parler du métier d'acteur. Les élèves l'ont ensuite vu sur scène au théâtre du Passage, à Neuchâtel, dans la pièce «Peintres au charbon». Une réflexion sur la manière dont on peut passer du désintérêt le plus total pour la culture à l'enthousiasme artistique.

24 oct. 2009, 08:00

Thomas Cousseau joue Lancelot dans la très drôle série télé «Kaamelott», qui en est arrivée à sa sixième et dernière saison. Y sont délicieuses la bêtise, la mauvaise foi, la flagornerie et la paresse à travers laquelle les chevaliers de la Table ronde y sont illustrés. Cet univers chevaleresque décalé, où il fait bon rire de la quête du Graal, on le doit à Alexandre Astier, non seulement auteur de la série, mais aussi acteur, et par ailleurs musicien, à la base. «Les tirades ont donc un rythme précis», commente Thomas Cousseau. «Si un mot manque ou arrive changé dans votre bouche, Alexandre Astier vous fait recommencer votre prise.»

Désormais connu du grand public grâce à ce succès du petit écran, Thomas Cousseau ne pouvait pas ne pas parler, un peu, des coulisses des tournages, hier matin, au Centre professionnel du Littoral neuchâtelois (CPLN). Il y rencontrait 250 élèves pour parler de théâtre et du métier d'acteur.

Un échange qui n'était pas de trop. Certains jeunes, dans l'audience, n'étaient encore jamais allés au théâtre. D'autres y retournaient pour la seconde fois de leur existence, l'après-midi, pour aller voir le comédien dans «Les peintres au charbon». La pièce a été coproduite par la compagnie du Passage et la compagnie Marion Bierry. Présentée ces derniers jours au théâtre du Passage, à Neuchâtel, elle a été créée à partir de la comédie sociale anglaise signée Lee Hall.

Parler de théâtre à des élèves qui n'en avaient quasi aucune idée est revenu à évoquer le sujet sur lequel se penche justement «Les peintres au charbon»: la transmission culturelle… Des gens pensent a priori que la culture n'est pas pour eux, qu'elle ne leur rapportera rien, dans un monde qui préfère la rentabilité à tous crins. Puis ils finissent par découvrir pour elle un intérêt tel qu'ils se mettent à pratiquer un art.

«La trame de la pièce se base sur une histoire vraie», a expliqué Thomas Cousseau. «Celle de mineurs qui auraient préféré s'inscrire à des cours du soir d'économie et se sont retrouvés, faute de place, à suivre des leçons d'histoire de l'art. Alors, bien sûr, entre eux et le professeur que j'incarne dans cette pièce, Robert Lyon, cela se passe d'abord mal.» Puis de mieux en mieux, puisqu'un cercle de peinture verra même naissance après ces cours, le «Ashigton Group», du nom de la localité britannique où cet épisode s'est passé. Le groupe en question a existé pendant trois bonnes décennies.

Ensuite de quoi, l'acteur a évoqué la difficulté, dans son métier, à faire s'enchaîner les mandats. «Dès le 31 octobre, je n'ai par exemple rien de prévu à l'horizon. Je serai au chômage. Pas facile, alors que l'on vit dans un tissu économique où l'on nous demande sans cesse d'être productifs!» Mais c'est une parenthèse d'inactivité professionnelle qu'il met à profit pour lire, et en apprendre encore et toujours plus sur le métier d'acteur. «Car enchaîner projet sur projet risque, au fond, de rimer avec la fin de toute évolution au niveau du jeu d'acteur.» /SFR

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