«Othello», «Macbeth», «Richard III»... Shakespeare a répandu pas mal de sang au fil de ses tragédies! Plutôt que de rouvrir cette veine mortifère, le théâtre Entr’acte a préféré s’engouffrer dans les quiproquos, nettement plus drôles et plus légers, de «La nuit des rois».
Cette comédie commence, certes, par le naufrage d’un vaisseau pris dans la tempête. Mais il a le mérite de projeter Viola et son frère jumeau Sébastien sur les doux rivages de l’Illyrie. Echoués chacun de son côté, le frère et la sœur, déguisée en homme afin de se protéger, ne pourront éviter les flèches de Cupidon. S’ensuivent des chassés-croisés amoureux qui – on est dans une comédie! – se dénoueront à la satisfaction de tous les protagonistes.
Truffée de jeux de mots, cette pièce suscite en outre un certain trouble érotique, en raison du travestissement de Viola. Une ambiguïté qui, à l’époque de la création, en 1602,...