La justice neuchâteloise devra revoir la condamnation pour tentative de meurtre prononcée contre un père de famille qui avait agressé sa femme. Il reste coupable de tentative d'assassinat pour avoir jeté sa fille d'un balcon en juin 2009.
Auparavant, il lui avait dit: «Tu vas mourir, ma belle». Par miracle, la chute de l'enfant, lancée d'une hauteur de dix mètres, avait été amortie par une toile de store, puis par des buissons. Elle s'en était tirée avec un fémur et une côte fracturés.
Ce père de famille s'en était aussi pris à son épouse. Il l'avait frappée à mains nues, puis avec une perche en bois munie d'un crochet métallique destinée à ouvrir la trappe du galetas. Secourue par un voisin, la femme a souffert de nombreuses blessures et hématomes, notamment à la tête. Elle a aussi été victime d'une double fracture du poignet gauche. Jugé en novembre dernier par la Cour d'assises du canton de Neuchâtel, le père de famille avait été condamné à douze ans de prison pour tentative d'assassinat sur sa fille et tentative de meurtre sur sa femme.
Saisi d'un recours du condamné, le Tribunal fédéral annule la condamnation pour tentative de meurtre. «Force est d'admettre que les faits constatés ne permettent pas de considérer qu'il y ait eu un risque de décès et que le père de famille avait conscience de ce risque et s'en est accommodé», relève la Haute Cour. Pour le reste, elle confirme le jugement de la Cour de cassation pénale du Tribunal cantonal neuchâtelois, qui avait rejeté le recours de ce père de famille. Celui-ci soutenait qu'il n'avait pas jeté sa fille du balcon mais qu'elle s'était elle-même lancée dans le vide. / ats