«C'est un magnifique cadeau pour nos quinze ans d'existence!» Sourire radieux accroché aux lèvre, Nicolas Nyfeler parle du Grand Prix romand de la création que s'est vu décerner son agence de publicité la semaine dernière, à Lausanne. Installée dans les vieux murs fraîchement rénovés du château de Cressier, l'agence Californie a présenté un projet dans la catégorie webdesign. Projet qui n'est autre que le nouveau site de l'hôtel Palafitte, l'un des deux cinq-étoiles de Neuchâtel.
Mastodontes de la pub
Sur les 23 projets présentés dans cette catégorie - le concours en compte quinze - 8 ont été nominés. «Vu ce grand nombre et la participation de certains mastodontes internationaux de la publicité qui possèdent des bureaux à Genève et Zurich, nous nous sommes dit que nous n'avions pas la moindre chance», reconnaît Nicolas Nyfeler. Lors des deux précédentes participations de son agence à ce concours, les affiches et spot TV présentés avaient été classés dans la «short list», soit désignés comme «méritant de l'attention».
Tant et si bien que jeudi dernier dans la salle Métropole de Lausanne, toute l'équipe de l'agence Californie, soit ses 14 collaborateurs, est montée sur scène après que son nom fut prononcé comme vainqueur de la catégorie webdesign, «Nous étions les seuls à faire cela, comme si le sens de la famille était une particularité neuchâteloise», sourit le boss de l'agence Nicolas Nyfeler.
Si le Grand prix n'apporte pas de blé à engranger au château, il reste une très grande reconnaissance. «Il signifie toute de même que nous avons réalisé le meilleur site internet de Suisse romande de l'année», précise Nicolas Nyfeler, non sans souligner que son équipe a planché quatre mois sur ce projet.
«C'est le concept de page panoramique du site du Palafitte sur laquelle on se déplace de droite à gauche et de gauche à droite, sans passer d'une page à l'autre, qui a probablement séduit le jury», estime Alex Witschi, concepteur multimédia. «Avant, le site de cet hôtel n'était, comme tant d'autres jusqu'à présent, qu'une vitrine. Actuellement, il se doit d'être un outil de promotion et de travail sur lequel figurent des offres spéciales, où la clientèle peut réserver en ligne, bref posséder une très forte réactivité.»
Maldives neuchâteloises
Beau parcours pour une petite entreprise qui ne connaît en tout cas pas la crise puisqu'en 2006, elle ne comptait encore que trois collaborateurs contre les quatorze d'aujourd'hui. «C'est que la branche nécessite des connaissances de plus en plus pointues», remarque le patron de l'agence.
Directeur de l'hôtel Palafitte, Antoine Chaumeron avoue ne pas encore avoir eu connaissance d'éventuelles retombées sur la clientèle depuis la création du nouveau site du lieu.
Il le trouve par contre beaucoup plus réaliste que le précédent vieux de dix ans. «Cette fois, les clients intéressés peuventt vraiment constater que les Maldives neuchâteloises existent.» / FLV