«L’histoire a débuté il y a trois ans, lorsque j’ai acheté ce bois d’érable à une amie qui le stockait depuis plus de trente ans», raconte Pierre Louis, dans son atelier de luthier de La Neuveville. Une seule condition est alors énoncée lors de cet achat de 3000 francs: les instruments qui en seront issus devront rester ensemble, car le bois était destiné à un quatuor.
De ce morceau d’érable ondé naîtront deux violons ainsi qu’un alto et un violoncelle qui, selon leur fabricant, dégagent une harmonie particulière lorsqu’ils jouent ensemble: «C’est étonnant. Les deux violons sont pratiquement jumeaux. Une unité sonore ressort réellement», explique-t-il. Le projet a pris de l’ampleur et comprend aujourd’hui un film d’une quinzaine de minutes, un livre contenant des textes de Colin Thibert, illustré par Catherine Louis et agrémenté des photographies de Xavier Voirol, mais aussi des étoffes de soie estampillées par la...