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Le quatrième suspect s'est rendu de lui-même

02 mars 2011, 04:15

«On a de quoi être soulagé. Chaque heure comptait...», souffle Pascal Luthi, porte-parole de la police neuchâteloise. Soulagé d'avoir mis fin à la cavale du quatrième homme impliqué dans le meurtre du jeune Serbe, poignardé vendredi devant la discothèque le Highlander, à Neuchâtel. Le suspect, un Suisse de 19 ans domicilié à Sainte-Croix, s'est rendu de lui-même à un poste de gendarmerie lundi après-midi à Lausanne, indiquent un communiqué et, de vive voix, le procureur Marco Renna.

«Nous ne recherchons plus d'autres suspects», précise Pascal Luthi, «ils sont maintenant tous sous les verrous.»

La police a également mis la main sur l'arme du crime. «Un poignard, entre 20 et 25 centimètres de long», décrit le porte-parole de la Police neuchâteloise. «Nous l'avons retrouvé en ville de Neuchâtel. Nous restons encore discrets sur le lieu exact, mais l'arme n'était pas à proximité de la boîte de nuit, elle a eu le temps de circuler», ajoute-t-il. «Avec elle, nous avons la dernière pièce du puzzle.»

Reste à attendre ce qu'il montrera une fois les morceaux rassemblés. L'enquête ne s'est pas arrêtée hier pour fêter la République, et «nous disposons maintenant d'aveux partiels», indique Marco Renna. «Nous y voyons à peine plus clair, mais le rôle des uns et des autres reste encore à déterminer.» Notamment sur l'identité du ou des auteurs du meurtre proprement dit.

Ces premiers éléments confirment en tout cas que cette sanglante affaire est partie de motifs «futiles» apparus à l'intérieur de la boîte de nuit, avec, en particulier, des «échanges d'insultes». Le procureur a également confirmé, hier, que l'on pouvait «exclure des motivations politiques ou ethniques».

Marco Renna a par ailleurs souligné le «travail extraordinaire» de la police, aussi bien dans le canton qu'au dehors, notamment pour la recherche et l'arrestation des trois premiers suspects, interpellés vendredi et samedi. «Mais nous avons également eu un peu de chance», a-t-il reconnu. «Quant au quatrième suspect, il n'avait finalement guère le choix, et se rendre était une réaction de bon sens.»

La fin de la «partie opérationnelle» de l'enquête signe aussi celle de la fermeture de la discothèque. La police a donc signalé au gérant de l'Highlander qu'il pouvait à nouveau en disposer librement. L'établissement a d'ailleurs rouvert lundi soir déjà. «Même si nous avons fait notre travail, nous allons améliorer encore notre sécurité», annonce le gérant. /ssa-jmp

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