Si l'eau ne manque pas, elle coûte de plus en plus cher, du moins quand on veut respecter les dispositions légales en la matière. Jeudi soir, le Conseil général de Peseux aura par deux fois l'occasion de s'en rendre compte.
Il examinera d'abord une demande de hausse de la taxe fixe de l'eau et de délégation de compétence au Conseil communal pour la fixation du prix du mètre cube d'eau. Pour une villa, l'augmentation proposée ferait passer la taxe fixe de 24 à 192 francs par an dès le 1er janvier 2012, avec une étape intermédiaire et rétroactive de 96 francs dès le 1er janvier 2011. Pour un locatif de 20 appartements, elle bondirait de 48 francs à 384 francs par an (192 dès le 1er janvier 2011).
L'exécutif justifie sa demande par le fait qu'il ne parvient plus à équilibrer le compte de l'eau, en particulier les frais d'investissements et les imputations internes. Or, il doit non seulement le rééquilibrer, mais créer une réserve. «Dans les années à venir», la commune devra en effet investir 4,3 millions de francs dans son service des eaux.
En revanche, l'exécutif ne souhaite pas augmenter pour l'instant le prix du mètre cube. Il demande cependant au législatif le droit de modifier lui-même ce prix, en fonction du solde de charges subsistant après perception des taxes fixes.
Comme pour illustrer l'importance des investissements à venir, l'exécutif demande en outre un crédit de 211 000 francs pour alimenter le bâtiment de Chantemerle avec une nouvelle conduite d'eau. Il espérait pouvoir différer cet investissement jusqu'à la fin de vie de la conduite actuelle, mais l'Etablissement cantonal d'assurance et de prévention a exigé une mise aux normes sans délai de l'alimentation en eau de la nouvelle construction. / jmp