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Le patron d'une discothèque accusé de faux dans les titres

23 oct. 2009, 04:15

Le patron d'une discothèque de Neuchâtel a-t-il oui ou non falsifié la facture qu'il devait payer à son ex-graphiste? Lui prétend que non. Mais le concepteur du logo de la discothèque ouverte récemment est formel: son employeur aurait transformé une facture de 2006 en quittance de 2008. De plus, il l'aurait sous-payé dans le cadre de l'ouverture de la boîte de nuit. C'est pourquoi il a décidé de porter plainte contre son ex-employeur.

L'ancien boss de nombreuses discothèques de la région est comparu hier devant le tribunal de police de Neuchâtel pour faux dans les titres. Mais le patron ne s'est pas laissé démonter par cette accusation: il avait lui aussi, entre-temps, porté plainte contre son ex-graphiste pour dénonciation calomnieuse.

«Mon travail ne vaut pas 480 francs!», a déclaré le designer. «J'en demande 7200: j'ai créé le logo de la discothèque, travaillé à la recherche d'un système de carte de prépaiement. J'ai laissé passer beaucoup de choses pendant ces années. Mais là je ne pouvais pas. Je suis écœuré.»

Le sous-traitant précise que le patron de la boîte de nuit lui avait proposé de «toucher 10 à 15% du bénéfice» de l'établissement. «Je ne les ai jamais vus.»

Le patron de la discothèque conteste cette version des faits: «C'est moi-même qui ai amené le logo. Et mon épouse a rédigé les textes dans les plaquettes de promotion. Il ne faut pas qu'on me dise qu'il y en a pour 7000 francs de travail, alors que j'ai fait la majeure partie du boulot!»

Le président du tribunal, Pierre Aubert, s'est étonné qu'il n'y ait pas de quittances des différents travaux qu'effectuait le designer pour la discothèque. «Vous teniez une comptabilité?» «Non», a répondu le patron de la boîte de nuit. «Je paie souvent cash.»

Pierre Aubert, quelque peu excédé par cette bisbille et ce travail «à la bonne franquette», a alors suggéré: «Tout cela est une affaire pénale de bien peu d'intérêt. Ne peut-on pas trouver un accord à l'amiable?» Les deux parties se sont dites favorables à un compromis. Elles engageront un expert neutre qui évaluera le prix du travail fourni par le graphiste.

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