Les antécédents judiciaires du jeune homme qui s'est suicidé après avoir tiré sur un agent de sécurité du Cancun dans la nuit de samedi à dimanche à Neuchâtel ne légitimaient pas qu'on lui retire son arme, relèvent aujourd'hui les Forces terrestres. Ce Suisse lieutenant à l'armée avait été condamné pour lésions corporelles simples.
«A notre avis, des lésions corporelles simples ne justifient pas un retrait d'arme», a déclaré à l'ATS le chef de la communication des Forces terrestres, Daniel Reist. Il a précisé que ce genre de question se décide au cas par cas. «La police tient les Forces terrestres informées des jugements et nos juristes décident ensuite d'un éventuel retrait», indique-t-il.
Si la gravité des faits est «avérée» et qu'il est «clairement défini» que la personne est dangereuse, on optera pour le retrait. «En général ce sont les autorités civiles qui font le premier pas car elles ont un accès direct à la personne que nous n'avons pas», dit M. Reist. Les autorités militaires reprennent ensuite souvent la décision de leurs homologues civiles, ajoute-t-il.
Le jeune homme de 21 ans, membre d'un club de supporters de Neuchâtel Xamax, avait été condamné en septembre 2010 pour des violences à la suite d'un match opposant son équipe à Uznach. Il était depuis interdit de stade.
Avant de commettre son acte avec son pistolet d'ordonnance, le Neuchâtelois avait écrit sur son ordinateur un message truffé de fautes de français. «Avant de grader, les soldats sont notamment soumis à des tests d'orthographe. Il les avait donc réussis», note toutefois Daniel Reist. /ats
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