Le Jardin botanique de Neuchâtel se lance dans le cuir végétal

Depuis plusieurs années, les organisations non gouvernementales tentent d’alerter l’opinion publique sur les effets néfastes de l’industrie de la mode sur l’environnement. Parmi les activités pointées régulièrement du doigt, le travail du cuir figurerait au palmarès des dix activités les plus polluantes pour la planète.

Plongées dans des bains de sulfures et de chlorures, puis stabilisées à l’aide de chromates, les peaux laissent échapper des substances cancérigènes dans les eaux usées. Dans les pays qui ne possèdent pas d’infrastructures développées pour le traitement des eaux, le travail du cuir représente un réel danger pour les populations.

En guise d’alternative, le Jardin botanique de Neuchâtel a décidé de mettre sur pied un atelier pas comme les autres. Sacs à main, porte-monnaie et trousses y sont confectionnés en «cuir végétal» par un ancien maroquinier, Fernando Gouveia de Macedo. Durables, ces produits sont réalisés à partir de fibres 100% végétales, issues de plantes telles que le lin, le maïs ou l’ananas et ressemblent à s’y méprendre au cuir d’origine animale.

Crise sanitaire oblige, le Jardin botanique a dû s’adapter, mais continue malgré tout la vente de ses articles en cuir végétal. Il suffit de contacter le secrétariat pour convenir d’un rendez-vous au 032 718 23 50 ou par courriel à jardin.botanique@unine.ch.