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Le garagiste acquitté

07 juil. 2011, 08:46

Un accident de la route, un garagiste qui vient dépanner, la voiture accidentée. Rien d'anormal jusqu'à ce que le véhicule s'enflamme dans des locaux de lavage, à Corcelles. Nous sommes en février de cette année. «J'étais parti sur une autre intervention», justifiait lundi le garagiste au tribunal pénal de Neuchâtel. «Normalement j'aurais dû enlever la batterie. Mais je ne me sens pas coupable d'avoir mis le feu, je pensais que ça pouvait attendre. Il n'y avait pas de fumée. Le SIS n'avait rien constaté d'anormal avant...»

Ses arguments ont été entendus par le juge Alexandre Seiler. Prévenu d'incendie involontaire, le garagiste, qui a choisi de ne pas être représenté avec un avocat, a été acquitté.

Si rien ne laissait supposer que le véhicule allait prendre feu lorsqu'il l'a entreposé dans le local de lavage, l'incendie a bien été provoqué par l'omission du garagiste d'avoir débranché la batterie. «La cause est un court-circuit, ça, c'est sûr!», a-t-il reconnu. «Mais voilà trente ans que je fais mon métier de dépanneur, je n'ai jamais eu un incident de ce genre. Il n'y a pas réellement de règles s'agissant du débranchement de la batterie», se défendait-il.

L'issue de l'affaire tenait finalement à l'appréciation du danger par le garagiste à ce moment-là. «Je pense que vous n'aviez pas imaginé que les choses se passeraient ainsi en partant sur une autre intervention», a conclu le président du tribunal. «Soyez très prudent par la suite. Rien que le fait que vous ayez eu la présente procédure ne vous permettra plus de dire que vous n'étiez pas au courant.» / ssa

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