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Le directeur du centre du Bas-Lac part à la retraite des projets en tête

Directeur, 14 ans durant, du centre secondaire du Bas-Lac, Jean-MIchel Erard a fait ses adieux à ses 450 élèves. Ayant opté pour une retraite anticipée, il évoque son parcours. Non sans émotion.

11 juil. 2009, 04:15

Il n'a que 60 ans et, même si à la rentrée 2008 il n'avait pas encore mené de réflexion en ce sens, Jean-Michel Erard a choisi de prendre sa retraite. Un choix qui s'est peu à peu imposé à celui qui dirige le centre secondaire du Bas-Lac depuis 1995 et qui vient de faire ses adieux à ses élèves et enseignants.

Jean-Michel Erard, vous semblez en pleine forme, pourquoi cette décision?

Je le suis, mais j'ai envie de m'occuper de mes quatre petits-enfants. Mon épouse, qui est doyenne à la HEP (réd: Haute Ecole pédagogique), et moi-même exerçons des professions passionnantes, mais très prenantes et nous avons trop peu de temps à leur accorder. Et puis, personne ne sait quand sonne son heure. Alors, lorsqu'on le peut, autant profiter de la vie en étant en pleine santé.

Aucun motif professionnel ne vous a donc poussé à faire ce choix?

L'ampleur du poste a un peu pesé dans la balance. Disons que je préfère arrêter en me sentant encore au «top» à la tête d'une école qui va superbien, avant d'être peut-être dépassé un jour.

Vous vous plaisez à dire que votre centre scolaire, ses 450 élèves et 55 enseignants, ça n'est que du bonheur. Vraiment?

Oh oui! Ce fut d'ailleurs très émouvant de leur faire mes adieux le dernier jour de l'année scolaire. Ils ont été nombreux à me remercier. Pourtant moi, je me vois comme de l'huile dans des rouages, mais les rouages ce sont eux, eux dont j'ai beaucoup reçu et appris.

Vous n'êtes jamais à court de projets. Parmi vos grandes réalisations, dites-vous, se trouvent également l'enseignement par immersion avec plusieurs cours donnés en allemand ou l'intégration des élèves de la classe terminale dans des classes préprofessionnelles. Pensez-vous que ces projets vont perdurer?

Anne-Christine Girod, qui me succède, a été sous-directrice au centre du Bas-Lac. Elle est convaincue du bien-fondé de mes méthodes. Donc évidemment, ça continuera dans ce sens.

Votre dernier bébé, comme le dit justement la nouvelle directrice, soit le concept d'établissement formateur, n'est pas encore tout fait autonome?

Il s'agit d'un concept de formation de stagiaires et de maîtres formateurs importé du Canada. Je suis mandaté par la HEP Bejune pour donner forme à ce projet, afin que d'autres établissements scolaires s'y rallient.

Vous ne vous retirez donc pas complètement du domaine de l'éducation?

C'est difficile de tout arrêter. J'accepterai donc de petits mandats de ce type, comme un séminaire que je dirigerai également dans cette même haute école. Mais c'est tout! Sinon, place au sport, aux petits-enfants et à l'écriture.

Vous songez écrire vos mémoires?

Disons que j'ai envie de raconter certaines de mes expériences, d'évoquer certaines de mes rencontres avec des élèves ou des enseignants qui m'ont marqué. /FLV

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