Le Centre suisse d’électronique et de microtechnique (CSEM) à Neuchâtel a été retenu pour coordonner le projet européen Hipnosis, destiné à évaluer l’état de fatigue des pilotes d’avion. L’institut va utiliser l’intelligence artificielle pour détecter une éventuelle somnolence.
«Nous allons développer des algorithmes basés sur l’apprentissage automatique ainsi qu’un système de vision assistée par ordinateur pour détecter en temps réel les signes de somnolence», relève lundi Andrea Dunbar, en charge des systèmes de vision embarqués au CSEM, cité dans un communiqué.
Ces algorithmes seront intégrés dans une caméra de la start-up française Innov+, qui commercialise déjà des solutions similaires pour l’industrie automobile.
Résultats attendus en 2021
Le CSEM se basera notamment sur des paramètres physiologiques pour évaluer la fatigue, comme le regard ou la position de la tête du pilote. Ces données seront recueillies par un détecteur portable, qui surveillera les pilotes avant et pendant le vol.
«La fatigue humaine est un problème grave affectant tous les modes de transport», note le CSEM dans son communiqué. Le Bureau américain de la sécurité des transports l’a identifiée comme cause directe ou indirecte dans 20% de ses principales enquêtes entre 2001 et 2012.
Le projet Hipnosis est mené dans le cadre du programme de recherche européen Clean Sky II. Les résultats définitifs sont attendus en 2021.