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Le centre-ville de Neuchâtel tient sa mascotte

L’exposition «Ding dong» a été vernie vendredi 24 mai dans la soirée au péristyle de l’hôtel de ville. Une trentaine d’artistes ont participé à cet élan créatif.

24 mai 2019, 23:45
/ Màj. le 25 mai 2019 à 06:00
Le vernissage de l'exposition "Ding dong" s'est faite vendredi au péristyle de l'hôtel de ville, à Neuchâtel.

Le quarantième anniversaire réservé à la zone piétonne a accueilli 32 nouvelles créations vendredi 24 mai dans la soiréee. Le vernissage de l’exposition à ciel ouvert intitulée «Ding dong» a eu lieu au péristyle de l’hôtel de ville, à Neuchâtel. Elle regroupe 32 œuvres à la forme d’horloge, symbole choisi pour représenter Neuchâtel.

En tout, une trentaine d’artistes neuchâtelois ont participé à leur décoration. Graffeurs, peintres, sculpteurs, designers industriels... chacun a apporté sa touche personnelle. En ressort une variété des styles et des couleurs des œuvres exposées. 

«Les gens semblent les avoir adoptés»

Coordinatrice du projet piloté par la direction du tourisme de Neuchâtel, Eva Volery se réjouit de l’implication témoignée par les différents protagonistes. «Les résultats sont fantastiques. Aucune horloge ne ressemble à une autre. Elles ont chacune leur caractère.» D’autant plus intéressante que l’initiative n’est pas venue de la Ville de Neuchâtel elle-même. «Différents hôtels du centre-ville désiraient apporter un dynamisme à Neuchâtel.»

Ces horloges donnent ainsi l’occasion aux touristes et aux habitants du canton de se photographier avec l’objet en déambulant à travers les rues. Et cela semble porter ses fruits. Eva Volery sent la population «intriguée». «Les gens semblent les avoir adoptés. Les publications fleurissent sur les réseaux sociaux.»

1. Denis Roueche et la jeunesse insouciante en skateboard

«J’ai évité un maximum de fioritures sur l’horloge afin de laisser le plus d’espace d’expression possible aux artistes. C’était une invitation à prendre possession du modèle.» C’est par ces mots que Denis Roueche, réalisateur de l’œuvre-modèle, explique sa démarche. Le cadre était connu pour le jeune artiste:_la forme devait ressembler à une horloge, symbole choisi par la Ville de Neuchâtel.

Mais où sont les aiguilles? «Ce grand espace central est vide volontairement. Il est laissé au bon vouloir des passants. Ils peuvent ainsi se l’approprier comme ils le souhaitent», explique-t-il. Et plus si affinité. «Ma volonté était de créer une véritable mascotte pour la ville. Mettre sur pied une statue avec laquelle les gens puissent s’attacher et s’amuser.»

Quant à son horloge, Denis Roueche ne laisse pas planer le suspense très longtemps. «Il ne faut pas chercher midi à quatorze heures. C’est une horloge sur un skate. Point. Il n’y a pas eu d’introspection profonde ou une quête de sens quelconque», plaisante le Neuchâtelois. Au contraire, son œuvre se veut à la portée de tout le monde. Il désirait ainsi «renforcer l’aspect humain de l’horloge.»

2. Olivia Dall’Omo et Ikko

1000 pièces découpées et clouées à la main. C’était un travail de longue haleine pour Olivia, étudiante en design industriel. «Il était primordial pour moi de connaître l’environnement dans lequel allait évoluer Ikko, ma statue.» Le style de cette dernière n’a jamais fait de doute pour sa créatrice.

Faisant office de miroir, ces petites «plaquettes» font écho au soleil qui se reflète sur le lac. La difficulté, éviter les trous à tout prix. Après des essais peu concluants, la forme du trapèze s’est imposée naturellement. «C’est une forme subtile. A mi-chemin entre un rectangle et un carré.»

3. Le retour en enfance d’Ivan Moscatelli

«J’ai vécu une expérience extraordinaire. C’était très émouvant de partager ces moments de création avec ces enfants et leur maîtresse.» Ivan Moscatelli a encore les yeux qui pétillent au moment de conter son aventure artistique accompagnée de douze enfants âgés de 5 ans.

L’artiste neuchâtelois leur a demandé de peindre le portrait de la personne la plus chère à leurs yeux. «Ces bambins sont des diamants bruts.» Cela a donné lieu à quelques moments remplis d’émotions. «L’un d’eux ne retrouvait pas le visage de son papa. Il était si affecté. Comme s’il avait perdu son vrai père. C’était si touchant. Heureusement, tout s’est arrangé.»

4. Un tour en train avec Rosalie Evard

«J’ai eu de la peine à démarrer. Mais une fois le déclic avec les rails sur le contour, tout a été plus fluide.» Rosalie Evard est heureuse d’avoir participé à ce mouvement artistique neuchâtelois. C’était devenu une quasi-obsession. «J’avais accroché une photo du modèle au-dessus de mon bureau. Je ne voulais pas l’oublier.»

Son horloge représente un contrôleur de train. Elle n’a pas hésité à utiliser tous les éléments à sa disposition pour servir son œuvre. «J’ai prolongé le pendule à l’aide de mastic. Je voulais créer un trompe-l’œil.» Le résultat, un sifflet plus vrai que nature.

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