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Le brunch, une mode qui va et vient

23 déc. 2009, 10:16

Depuis son ouverture dans le quartier du Neubourg le 9 septembre, on entend beaucoup parler de «La Désobéissance» au centre-ville. Comme si ce nouvel établissement, qui marie gastronomie et bistrot, était soudain devenu le lieu incontournable de Neuchâtel. On dit aussi de lui que le dimanche, le public se ruerait sur ses brunchs, déclinés en versions classique, fermière, ou de luxe, avec saumon et coupe de mousseux. L'info a fait tellement de bruit ces dernières semaines que c'était à se demander si le brunch n'avait jamais existé jusqu'ici sur le Littoral.

«Oh que oui, il a été maintes fois lancé dans des bistrots, des hôtels ou des restos ces vingt dernières années! Il y a eu ce que j'appelle des brunchites aiguës», explique Michel Vuillemin, président de GastroNeuch. «Mais après une saison, une seule, le brunch disparaissait déjà de la carte. Car il coûte cher et peut laisser beaucoup de déchets... Ce qui l'un dans l'autre ne rend l'opération pas rentable du tout.» Il en sait quelque chose. «Je l'ai moi-même constaté lorsque je m'occupais du restaurant de la piscine au Landeron. Des grands hôtels comme le Palafitte ou encore le Beau-Rivage continuent toutefois de proposer des brunchs haut-de-gamme.»

Selon lui, les Suisses n'ont pas vraiment la philosophie du brunch. «Ils consomment le brunch de 10h30 à 12h, puis ils paient et partent.» Ils n'ont pas l'art de manger, puis d'arrêter de se servir pour se détendre un peu, parler, puis recommencer à manger. «Ils ne vivent pas le breakfast et le lunch dans ce rendez-vous de la table, comme le nom anglais «brunch» le sous-entend.»

En 2007, deux sœurs avaient lancé, dans le canton, des brunchs dits «d'altitude», afin d'inviter les gens à prendre un peu de recul sur leur vie. Elles laissaient aux tenanciers le soin de préparer le buffet, tandis qu'elles s'occupaient de l'animer par le biais du sport ou de l'aromathérapie, etc. «Eh bien elles ont, elles aussi, très vite arrêté leur activité!» /sfr

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