A l'heure de présenter les comptes ce matin, la Ville de Neuchâtel annonce qu'elle a réalisé un déficit de plus de 3,6 millions de francs en 2008. C'est 1,2 million de plus que le budget le prévoyait.
Les comptes n'incluent cependant pas les 2,2 millions de revenus escomptés de la part de Viteos. Le distributeur d'eau et d'électricité n'a pas encore bouclé son exercice 2008. Le décalage entre les comptes publics et ceux de Viteos n'interviendra plus à l'avenir, a indiqué ce matin la Ville de Neuchâtel.
Le total des charges porté aux comptes 2008 se monte à 248,7 millions de francs. La détérioration des recettes fiscales - dont la perte est estimée à 5,5 millions - explique en partie cet excédent de charges supérieur aux prévisions. Selon les autorités communales, cette perte résulte essentiellement des mauvais résultats enregistrés par certaines entreprises à cause de la crise financière.
En contre partie, la Ville note une économie de plus de 2,5 millions des charges de personnel, correspondant à la réduction de 33 postes de travail. Au nombre de ceux-ci figurent dix emplois supprimés au sein de la police communale. Ils ont été transférés à l'Etat en cours d'année, dans le cadre de la constitution de la police unique.
Le recours à l'emprunt a été inférieur aux prévisions en 2008, alors que les renouvellements d'emprunts ont bénéficié des taux d'intérêts historiquement bas. Cette situation favorable a permis de réduire la dette de la ville de 518 à 481 millions de francs, ont encore indiqué les autorités communales.
Alors que la crise économique mondiale commence seulement à faire ressentir ses effets en Suisse, soulignent les autorités, les perspectives pour 2009 ne sont guère réjouissantes. Le Conseil communal lance un appel autour de lui. «Neuchâtel ne peut pas continuer d'assumer son rôle de centre d'agglomération sans un appui accru de ses voisines», affirme-t-il. /ats-jbe
VIDÉO La crise économique a directement frappé la Ville de Neuchâtel. En cause: la réduction à zéro des impôts d'UBS qui versait auparavant à la Ville 4,5 millions. Pour le conseiller communal en charge des finances, Alain Ribaux, le pire est à venir pour 2009 et 2010. /tg