Livre d’images, certes. Mais, surtout, livre d’histoire régionale à résonance universelle et d’histoire économique. En 250 solides pages, dont une centaine de texte pur, Patrice Allanfranchini brosse dans «La vigne en noir et blanc» ce qu’il nomme modestement «une esquisse de l’histoire de la vigne et du vignoble neuchâtelois.»
Parler d’esquisse, en l’occurrence, c’est montrer le verre à moitié vide, au lieu du verre à moitié plein. Car l’ouvrage est vaste et aborde de multiples aspects. Les photos du livre se retrouvent pour partie dans l’exposition temporaire actuelle du Musée de la vigne et du vin du Château de Boudry.
L’essentiel du propos est de suivre les progrès de la mécanisation. Il y a un siècle et demi, tout se faisait à la main. L’auteur montre également l’influence, dans ce processus de modernisation, de l’invasion phylloxérique. La larve du phylloxéra, un puceron, se gave des racines des ceps. La quasi-totalité...