La terre a tremblé ce mercredi matin à Neuchâtel. Un séisme d’une magnitude de 2,4 sur l’échelle de Richter a été enregistré par le Service sismologique suisse (SED) dans la capitale cantonale, sur le coup de 10h30.
De très nombreux témoins ont annoncé avoir ressenti la secousse au centre-ville, à La Coudre, sur la colline du château et jusqu’à Corcelles. Sur la place du Port, des clients assis sur les terrasses appelaient leurs proches pour savoir s’ils avaient également senti le séisme et si des dégâts étaient à déplorer.
Des plongeurs des services de secours neuchâtelois ont également dû écourter leur exercice après avoir ressenti le séisme.
Epicentre au nord de la gare
Questionné, le Service sismologique suisse, un institut intégré à l’Ecole polytechnique de Zurich, précise que l’épicentre du séisme était situé au nord de la gare. «Sa profondeur, très faible, était d’environ un à deux kilomètres. Par conséquent et malgré sa faible magnitude, le séisme a été ressenti à Neuchâtel par de très nombreuses personnes», précise Nadja Valenzuela, collaboratrice du SED.
En savoir plus: La page du Service sismologique suisse
Aussi à Saint-Imier
La terre a également tremblé ce mercredi matin à Saint-Imier, où une secousse de magnitude 2,0 a été enregistrée. Il y a deux semaines, c’était à Saint-Aubin qu’un tremblement de terre noté à 2,6 avait déjà été ressenti par la population.
«En 2021, plusieurs séismes très peu profonds et clairement ressentis se sont déjà produits à Neuchâtel et dans les environs, notamment un en février de magnitude 2,9 et un autre, fin mai, de magnitude 2,6», précise le SED, qui voit dans cette accumulation «probablement une coïncidence statistique.»
Risque moyen à Neuchâtel
Des dégâts sont peu probables à une telle magnitude. Le séisme le plus fort documenté en Suisse date de 1356 à Bâle. On estime sa magnitude à 6,6. A Neuchâtel, la plus importante secousse enregistrée date de 1876. Elle était alors d’une magnitude de 4,5.
«Du point de vue tectonique, la région du lac de Neuchâtel se trouve à la limite entre le bassin molassique et la chaîne du Jura, une région de Suisse présentant un aléa sismique moyen», analyse le SED. «Les tremblements de terre de cette magnitude y sont donc plus rares qu’en Valais, mais pas inhabituels, et des séismes plus forts ou causant des dégâts ne sont pas à exclure.»