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La Tène: plongée dans l’histoire de Préfargier pour les 10 ans du CNP

Pour son 10e anniversaire, le Centre neuchâtelois de psychiatrie a mis en lumière les aspects historiques du site de Préfargier

27 oct. 2019, 00:20
Espaces et volumes généreux caractérisent l'architecture du site de Préfargier, à La Tène.

À l’occasion de son dixième anniversaire, le Centre neuchâtelois de psychiatrie proposait, samedi, une visite valorisant l’histoire et l’architecture du site de Préfargier, à La Tène. Achevée en 1849, la «maison de santé de Préfargier» est aujourd’hui le plus ancien hôpital psychiatrique de Suisse, relève Florence Hippenmeyer, architecte au sein de l’Office cantonal du patrimoine et de l’archéologie (OPAN).

On doit sa réalisation à Auguste-Frédéric de Meuron, qui fit fortune au Brésil dans le négoce du tabac à priser. De retour à Neuchâtel, comme d’autres aristocrates, il fit œuvre de charité pour le bien de la communauté. Avant cela, les personnes avec déficience mentale étaient placées dans la maison des pestiférés, en prison ou dans des hospices.

Endroit idéal

Le complexe qu’il fait bâtir est pensé jusqu’aux moindres recoins, indique Nicole Froidevaux, historienne à l’OPAN. Plans à l’appui, elle décrit le choix de l’emplacement de ce bâtiment d’une centaine de lits. «Préfargier se trouve près des commodités de Saint-Blaise, isolé du village, car il s’agit de cacher les aliénés, l’air pur est propice aux promenades et la beauté du site constitue un antidote à la mélancolie», résume l’historienne.

L’ordonnancement des lieux pour furieux, agités ou gâteux est histoire ancienne. Transformés d’asile en hôpital, les bâtiments et annexes sont adaptés aux besoins actuels. «Le site reste un outil intéressant. Car, au contraire d’un hôpital somatique, nous n’avons pas besoin de salles pour résonance magnétique, par exemple», note Pedro Planas, directeur médical à Préfargier.

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